PRÉSIDENTIELLE À Nîmes, les macronistes exultent !
La victoire de « l’espoir » et de « l’optimisme ». Voilà comment les militants d’En Marche! ont qualifié la victoire d'Emmanuel Macron, élu président de la République.
Cinq, quatre, trois, deux, un… Les quelques secondes qui séparent les militants d’En Marche! du résultat de la Présidentielle paraissent une éternité. Soudain, le résultat tombe. La silhouette d’Emmanuel Macron se dessine sur les écrans de télévision de la Grande Bourse. La brasserie des Arènes, aménagée pour la soirée en QG électoral.
Affiches de campagne à la main, les partisans de l’ex-ministre de l’Économie exultent. Joëlle et Gislaine ne se connaissaient pas, il y a encore quelques minutes. Pourtant, elles s’embrassent chaleureusement, s'enlacent. La première est retraitée, la seconde, comptable. « C’est la victoire de l’espoir et de l’optimisme », scandent-elles. « En France, on est jamais content, on râle tout le temps ! », poursuit Joëlle, originaire de Sommières. « On a des gens de qualité, on a de la force en France ! », ajoute sa camarade.
À quelque centimètres, les visages de Jérome Talon, référent gardois d'En Marche! dans le Gard et de Régis Vezon, animateur du comité En Marche! Nîmes Agglomération, sont radieux. La consécration d’une campagne électorale difficile. « Il y a encore quelques mois, notre mouvement n’existait pas. Au départ, pas grand monde ne croyait pas en nous. Regardez où nous en sommes aujourd’hui ! », lance le Nîmois.
Le Bagnolais Jérome Talon se félicite du score de son champion : 65% ! « Les Français se sont largement mobilisés. Ils ont vu en Emmanuel Macron, sa capacité d’homme d’État ». Pour l’ex-socialiste Olivier Gaillard, « Emmanuel Macron incarne le renouveau de la classe politique (…) Il saura dépasser les clivages partisans pour faire face aux enjeux auxquels nous sommes confrontés.»
Jérome Talon : « Le plus dur reste à venir »
Mais les macronistes ne sont pas dupes. Leur victoire n’est pas totalement un vote d’adhésion au projet de l’ancien ministre. Leur victoire, c'est aussi (et surtout ?), la défaite de Marine Le Pen. Son score, Emmanuel Macron le doit aussi à la volonté des électeurs de barrer la route de l’Elysée au FN. En France et dans le Gard, des leaders de droite et de gauche ont appelé à faire battre l’extrême-droite. L’écart est moins important qu’en 2002, lors du duel Chirac-Le Pen, mais il n’en reste pas moins significatif.
« Le plus dure reste à venir… », affirme en conscience Jérome Talon. Dans le viseur : les Législatives. « Cette semaine nous connaîtrons le nom des six candidats du Gard ». En juin, dans les 577 circonscriptions françaises, ils feront face aux adversaires de l’extrême-droite, de la droite et des autres partis de gauche… La structure En Marche! en est encore à ses balbutiements. Elle va devoir convaincre les électeurs de donner « au Président de la République une majorité afin d'appliquer son projet ». Les Législatives, le troisième tour de la Présidentielle à surprises. Les cartes sont rebattues. Faites vos jeux, rien ne va plus…
Coralie Mollaret