FAIT DU JOUR L'Imperator va devenir une destination incontournable
Après avoir été l'établissement iconique du 20ème siècle, l'Hôtel Imperator changera de main à la fin de l'été. Après plus d'un an de travaux, il sera rouvert début 2019 et deviendra l'un des plus beaux établissements du sud de la France.
"Nous sommes une société française, résolument française et au capital français! Notre histoire est familiale, nous savons faire et nous savons vendre" lance Jean-Bernard Falco, président de Paris Inn Group qui vient de racheter le fleuron de l'hôtellerie nîmoise, l'Imperator. La société gère une trentaine d'hôtels quatre ou cinq étoiles et avait un volume d'affaires de 75 millions d'euros en 2016. Dans l'esprit de l'entreprise, le but du jeu est de devenir leader mondial d'ici 15 ans. Rien que ça!
"Monsieur et madame Falco, les nouveaux propriétaires de cet espace privilégié de Nîmes, vont en faire un plus pour nous et la ville à l'international. L'imperator fait partie des images fortes de Nîmes, il va conserver son nom et aura cinq étoiles", amorce Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes qui a rappelé que l'Impé ancienne génération avait vu le jour en 1929, lors de la création de la ligne ferroviaire Paris, Lyon, Marseille.
En conserver le nom, oui, mais après les conventions... L'hôtel s'appellera Maison Albar hôtel Nîmes Imperator. "Si nous en sommes là, c'est grâce à l'amitié que nous entretenons avec Serge (NDLR Sanchez, l'ancien propriétaire de l'Impé). Il nous a mis en relation avec la mairie de Nîmes mais cette ville n'était vraiment pas la première que nous aurions choisi pour sortir de Paris... Seulement, vous avez fini de nous convaincre et nous voyons le passé, le présent et surtout l'avenir de Nîmes. Nos meilleurs amis sont Nîmois, nous sommes séduits par la transformation de la ville, la chaleur des gens, ce n'est vraiment pas un choix par défaut" note Jean-Bernard Falco, président fondateur du groupe.
Alors, va-t-on avoir un hôtel Imperator dénaturé? Impossible! Pour Céline Falco, vice-présidente du groupe Paris Inn Group, mais descendante d'une longue lignée hôtelière de quatre générations, "Nos cinq étoiles sont à taille humaine, chics et chaleureux à la fois. Il existe déjà trois hôtels Maison Albart et en 2019. Deux constructions à Paris et Nice vont voir le jour tout comme l'ouverture de l'établissement de Nîmes en début d'année". Les travaux seront longs et importants, on garde le bar Hemingway, les arbres (tilleuls, gynkos, cyprès) et l'esprit. Pour le reste, c'est le grand chamboulement! "Nous allons redessiner et redécorer les chambres, travailler le jardin et le patio, créer un cloître dans l'esprit romain, un spa avec cabines de soin, une piscine extérieure. Au fond du jardin, nous allons construire deux ou trois villas pour accueillir des familles. Tous les espaces seront vitrés pour ne pas casser la perspective" poursuit Céline Falco.
Pour les amateurs de l'Impé en feria, pas de souci, les portes resteront ouvertes mais le nombre de visiteurs sera peut-être moins important. Une terrasse de 300m² située sur le spa devrait émerveiller les festaïres. "Nous voulons tourner l'hôtel vers la ville et les Nîmois, faire revivre le lieu. Le magnifique jardin à la française qui sera au Club de l'Impé et un nouveau restaurant gastronomique étoilé le prouvent", précise Céline Falco.
L'investissement est chiffré à 25 millions d'euros, "Nous croyons au projet et en l'avenir de la ville de Nîmes mais il y a quelques années, jamais nous n'aurions mis autant d'argent ici!" note Jean-Bernard Falco. Avec une diminution du nombre de chambres, on passera de 60 à une petite cinquantaine, la création des villas et les nouvelles mensurations de l'hôtel, les actuels 30 salariés pourront rester dans l'équipe, formation aidant, mais il faudra tout de même garnir les rangs. Avec actuellement un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros pour la trentaine de salariés, les nouveaux propriétaires espèrent doubler l'un comme l'autre. "Il y a 12 ans, lors de la création de Paris Inn Group, nous étions deux avec ma femme, aujourd'hui, nous sommes 1000!" lance Jean Bernard Falco.
Et pour cause, la société a le nez creux. On parlait de tourisme, des bus qui ne s'arrêtent pas, des hôtels indignes, d'une certaine partie de la population... Les Falco ont pris note et exaucent les vœux municipaux. "Nous voulons faire rayonner la France, ses savoir-faire et ses traditions à l'étranger. Le marché du tourisme est formidablement prometteur! Les pouvoirs publics annoncent 100 millions de visiteurs en France en 2020 et près de 130 millions dix ans plus tard quand aujourd'hui nous sommes à 85 millions de visiteurs. Ces gens ont un très fort pouvoir d'achat. l'UNESCO, la rénovation du centre-ville, la gare TVG, les arènes qui sont une des dix plus belles salles de concert du monde... Voilà des catalyseurs d'attractivité et de rayonnement à l'international. Nous voulons offrir à Nîmes ce qu'elle n'a pas, un produit cinq étoiles, qui sera un des plus beaux hôtels du Gard et du sur de la France. Il faut penser le voyage de manière intelligente. Les Chinois n'ont même pas le temps de passer à Nîmes. Au moins, ils auront la possibilité d'un arrêt intéressant dans une ville splendide. En 2016, ils étaient deux millions à venir en France, ils seront bientôt 15 millions! Pour eux, la tauromachie est une typicité propre de cette région, les Chinois sont curieux de tout ça" conclut, Jean-Bernard Falco.