Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 15.06.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 445 fois

GARD Les arboriculteurs ne veulent pas passer pour des poires !

Derrière l'humour, la colère sourdre... (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Les arboriculteurs gardois de la coopérative Conserve Gard, qui réservent l'essentiel de leur production à l'entreprise Saint-Mamet, sont en colère. Mais pour faire entendre leurs revendications, ils ont choisi l'humour pour aller manifester devant la préfecture du Gard cet après-midi...

Il ne veulent pas être pressés comme des citrons, ni qu'on les prenne pour des poires ! "Le 10 mai dernier, un arrêté ministériel, pris sans concertation avec la filière, a eu comme effet de supprimer 41% des aides européennes de la PAC qui devaient normalement échoir aux producteurs de poires", détaille la chargée de communication de Saint-Mamet, Sylvie Vincent. "Nous avons écrit deux courriers qui sont restés sans réponse avant qu'on nous contacte pour une réunion. Nous demandons que ces aides aux arboriculteurs soient rétablies. Elles doivent être payées le 30 juin prochain mais l'enveloppe dédiée a été ventilée, on ne sait trop pourquoi, à d'autres filières dont il n'est pas avéré qu'elles en aient besoin. Les accords initiaux prévoyaient que ces aides soient payées jusqu'en 2019."

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Thierry Meynier de Salinelles, le président de la coopérative Conserve Gard a prêché l'exemple en tenue (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Pour le producteur de poires Jean-David Rigaud, l'avenir de la filière est en jeu (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Producteur de poires à Pont-Saint-Esprit, Jean-David Rigaud, était du nombre de la cinquantaine de personnes venues manifester : "Si ces aides ne sont pas rétablies, nous allons vers une perte financière directe qui va impacter les comptes d'exploitation. Cela pourrait se traduire rapidement par des arrachages massifs de vergers. C'est l'avenir de la filière qui est en jeu. Cela concerne les producteurs mais aussi les salariés, les saisonniers et les personnels de l'usine Saint-Mamet."

Selon nos sources, la baisse de 41% de ces aides européennes les ferait passer de 1 185 euros à l'hectare à environ 700 euros/hectare. En tous cas, et ils l'ont prouvé, les arboriculteurs gardois ont encore la pêche et espèrent bien être entendus. En espérant que le conflit ne se termine pas par un échange de marrons...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com 

  

Philippe Gavillet de Peney

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