JUSTICE Le conflit pour la présidence de la CCI Gard mis en délibéré
Ce matin, le tribunal administratif de Nîmes se penchait sur l'affaire qui oppose Francis Cabanat à Éric Giraudier pour la présidence de la CCI Gard.
Plus de quatre mois après ce que Francis Cabanat avait qualifié de "putsch", le tribunal administratif de Nîmes étudiait, ce vendredi matin, la demande d'annulation de l'assemblée générale de la CCI du 27 février dernier qui avait procédé à l'élection d'un nouveau bureau et à celle du nouveau président Éric Giraudier. Une élection sur laquelle règne "un parfum nauséabond", résume Olivier Manenti, l'avocat de Francis Cabanat. Même le préfet du Gard, Didier Lauga, avait laissé percevoir son agacement :"Quand on accède à un pouvoir, quel qu'il soit, comment l'exercer sans une certaine légitimité ?"
"Une procédure respectée"
Pourtant, à écouter les conclusions du rapporteur public, il faudrait rejeter les deux requêtes présentées par Francis Cabanat :"aucune illégalité n'entache la procédure", assure-t-il au président. Une thèse soutenue et appuyée par Julie Gay, conseil de la CCI, qui évoque une "procédure parfaitement respectée". Un avis loin d'être partagé par Maître Manenti qui interroge :"Est-ce que M. Cabanat a pu présenter sa candidature à la présidence ? Non. Est-ce que les élus alésiens sont représentés aujourd’hui ? Non (...) Le jour de l'élection, le 27 février, il y a eu des hurlements dans la salle, des personnes extérieures qui sont entrées avec des urnes en criant 'au vote'. C'est serein pour un vote ?". Le tribunal n'a pas donné sa réponse ce matin en préférant mettre l'affaire en délibéré.
Tony Duret