CANJUERS La députée Françoise Dumas sur le terrain avec les soldats
Vice-présidente de la Commission Défense à l’Assemblée, la Nîmoise a assisté, ce mardi, à la préparation d’environ 500 militaires qui partiront au Mali, en septembre.
Canjuers, à 2h30 de route de Nîmes. Implanté dans le Var, ce camp d’entraînement militaire est l’un des plus grands d’Europe. Pendant deux semaines, plus de 500 soldats - dont 60 Nîmois - du GTlog (Groupement tactique et logistique) Via Domitia sont formés avant d’être projetés au Mali. Sous le commandement du chef de corps du 4e régiment du Matériel de Nîmes, le lieutenant-colonel Benoît Léger, ils relèveront en septembre le 503e Régiment du train à Gao, dans le cadre de l’opération Barkhane.
Cette opération vise à lutter contre les groupes armés djihadistes salafistes, dans la région du Sahel. Depuis trois ans, la mission française a évolué : « Après avoir arrêté les terroristes, nous sommes entrés dans une nouvelle phase en formant les partenaires africains pour qu’ils prennent eux-mêmes en charge leur sécurité » confie le lieutenant-colonel Léger.
La logistique, le nerf de la guerre
Mardi, la députée LREM (La République En Marche), Françoise Dumas, a assisté à une journée type de formation. L’occasion pour la vice-présidente de la commission Défense à l’Assemblée nationale, de se familiariser davantage avec les us et coutumes militaires. Dans la « Pfod Villars », l’élue découvre les futures conditions de travail des troupes.
La « FOB », c'est une base opérationnelle avancée qui sert de support aux opérations militaires. Celle de Canjuers ressemble trait pour trait à la base avancée de Tessalit au Mali. Montées de toutes pièces, les soldats sont chargés de la surveiller, pour permettre au reste du bataillon d’effectuer ses missions.
Le GTlog (Groupement tactique logistique) Via Domitia est un bataillon logistique. Il ravitaille en eau, en gasoil, munitions, etc… Les soldats de la force Barkhane réparent aussi les engins. Le nerf d’une guerre réussie. La formation des soldats a débuté en mars par des exercices individuels (rappel de l’utilisation de l’équipement, des principes du secourisme au combat dont la mise en œuvre des garrots…).
À Canjuers, l'entraînement est plus collectif. Les troupes simulent des convois attaqués par des IED (Engins Explosifs Improvisés), placés sur la route par des terroristes. La députée a pu visiter un convoi, entouré de « VAB » (Véhicule Avant Blindé). Des véhicules chargés de protéger le convoi, composé de citernes et de matériel de secours.
Des besoins en matériel
Au-delà de la compréhension de leur mission, Françoise Dumas a questionné les militaires sur leurs conditions de travail, leurs difficultés, leurs besoins. « Allez-y, parlez. Françoise Dumas est là pour parler de nous et prendre soin de nous » lance le lieutenant-colonel Léger à ses soldats, quelque peu intimidés. Certains exposeront le souci d’un matériel vieillissant, soumis à des conditions extrêmes dans les zones arides du Mali.
Aussi, il arrive à certains soldats d’acheter, eux-mêmes, un complément de matériel pour aller sur le terrain. « J’ai été un peu étonnée de ça » témoigne la députée qui « a beaucoup appris en une journée. » Prochainement, elle devrait se rendre sur la base navale de Toulon, pour rencontrer les marins. Une autre corde au grand arc de la Défense française.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
Et aussi : le Gard comme le Var font partie des départements les plus militarisés de France. Dans le Gard, on retrouve le 4e RMat, le 503e régiment du train, le 2e Régiment étranger d’infanterie à Nîmes et le 1° Régiment étranger de génie à Laudun. Ce n’est donc pas un hasard, si la députée a été nommée vice-présidente de la Commission Défense de l’Assemblée. Tout comme le député de la 5e circonscription du Gard, Olivier Gaillard, en charge de rapporter le budget de la Défense dans le cadre de la loi de Finances 2018 de l’État.