ALÈS Tout ce qu'il faut retenir du conseil municipal
Hier soir, 23 délibérations étaient au programme du conseil municipal d'Alès.
Sénateur-Maire
Hier soir, vous l'avez lu sur Objectif Gard (relire ici), Max Roustan a fait connaître son intention de choisir le fauteuil de maire plutôt que celui de sénateur. Mais l'homme, qui fête aujourd'hui ses 73 ans, a fait durer le suspense jusqu'au bout en annonçant sa décision en toute fin de conseil municipal. Alors, entre temps, tout le monde y est allé de son petit mot. Christophe Rivenq a souligné que "c'est la première fois que nous avons un sénateur-maire à Alès". On retient aussi l'intervention de Jean-Michel Suau qui est parti très très loin :"Le même (Jean-Paul Fournier, NDLR) qui vous a fait battre, vous fait sénateur. C'est un cadeau empoisonné. Sénateur, c'est une sortie très honorable. C'est un peu le baiser du dragon, je vous renvoie au film de Jackie Chan". Souhaitons que le communiste connaisse mieux ses dossiers que le cinéma car dans "Le baiser mortel du dragon", l'acteur principal est incarné par Jet li.
Budget
Dans le budget 2017, il est prévu une aide pour rénover la Bourse du Travail, un bâtiment délabré qui abrite les bureaux de six syndicats (relire ici). "Je fais un premier pas. On met 240 000€ pour rénover la toiture et l'intérieur mais j'espère qu'on sera entendu par les locataires", a déclaré hier soir Max Roustan. Jean-Michel Suau ironise :"C'est bien que vous le fassiez 20 ans après !" Et le maire de donner son avis sur son adversaire politique :"De toute façon, vous êtes tombé dans la soupière des manifestations. Regardez, vous avez voté Macron et aujourd'hui vous protestez contre lui". Rivenq enfonce le clou :"Il y a ceux, comme nous, qui agissent et il y a ceux qui marchent !"
Une taxe sur les locaux commerciaux
Dans le cadre des États Généraux du Cœur de Ville, Max Roustan souhaite redynamiser le centre-ville en luttant notamment contre les friches commerciales, c'est-à-dire les locaux inexploités. Une taxe pour inciter les propriétaires à mettre leur(s) bien(s) sur le marché a donc été votée. Fabien Gabillon est sceptique : "Ce sont des institutionnels qui n'en ont rien à faire, qui n'ont pas peur de cette taxe. Je n'y crois pas trop". Benjamin Mathéaud, lui, propose un accompagnement des services municipaux "pour renouer le dialogue avec les propriétaires" avant d'indiquer qu'Alès "est dans la zone rouge avec 18% de locaux commerciaux vides. Soit 120 locaux laissés à l'abandon dans le centre-ville".
Place des Martyrs de la Résistance
Profitant d'une délibération sur un appel à projet sur la Place des Martyrs de la Résistance, Benjamin Mathéaud a donné son avis sur le site :"J'avais dit qu'on aurait une architecture et des bâtiments quelconques. On a une place 100% bétonnée, sans ombre, sans espace vert, sans point d'eau. Les alésiens ne se l'approprient pas, elle est déserte. Le parking, on le paye au prix fort et les locaux commerciaux sont vides car hors de prix. La place est un four, le parking fait un four". Max Roustan ne prendra pas la peine de répondre.
En bref :
- Le conseil municipal a voté une délibération en soutien aux Antilles. 6 000€ seront versés à la Fondation de France.
- Il faudra désormais verser un dépôt de garantie de 450€, 15 jours à l'avance, pour louer l'Espace Cazot, la salle du Capitole ou la Maison du peuple. Seules les associations ne bénéficiant pas de subventions n'auront pas à payer cette garantie.
- A l'annonce de son choix de rester à la mairie, Max Roustan a reçu une standing ovation de la part des conseillers municipaux.
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com