Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 21.01.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 538 fois

NÎMES Nouveau blocage des gardiens de prison

Après l’échec d'un accord avec le gouvernement, les surveillants pénitentiaires se mobilisent à nouveau ce lundi.
Le 16 janvier, les surveillants ont bloqué l'établissement pénitentiaire de Nîmes. (Photo : droits réservés)

C’est la crise la plus importante que la pénitentiaire ait connue depuis 30 ans... Demain, les gardiens de toutes les prisons françaises sont appelés à dresser des barrages à l’entrée de leur établissement. Un nouveau mouvement qui s'inscrit comme la conséquence du rejet de l’accord conclu ce samedi avec la ministre de la Justice. Ledit accord serait « bien en-deçà des attentes », estiment les organisations syndicales nationales.

« On bloque l’institution judiciaire »

Dans le Gard, l’appel a sera suivi dès demain matin. « Nous allons monter un barrage* à partir de 6h pour empêcher les véhicules du PREJ (Pôle de rattachement des extractions judiciaires) de sortir de la prison… Autrement dit, on bloque l’institution judiciaire », annonce Émile Ruiz, représentant territorial de l'UFAP-UNSA.

Depuis une semaine, les surveillants de prison se mobilisent pour dénoncer le manque de moyens des établissements et leurs conditions de travail. Les agressions répétées de gardiens par des détenus dans le Pas-de-Calais et en Corse, ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la colère.

Visite de la députée Annie Chapelier

À Nîmes, la surpopulation carcérale est impressionnante : 400 détenus pour 190 places. En 2018, le gouvernement a annoncé une extension de la prison pour gagner 100 places supplémentaires. La construction d'un deuxième centre de rétention est à l'étude. Toutefois, il se heurte aux rivalités politiques des députés gardois pour choisir la ville sur laquelle il sera implanté. 

Programmée depuis deux semaines, lundi matin la visite de la députée En Marche !, Annie Chapelier, sera l’occasion « de lui faire passer quelques messages, si elle veut bien discuter avec nous », évoque le responsable syndical. Le hasard fait parfois bien les choses…

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com 

*Les surveillants de prison n’ayant pas le droit de grève, les manifestants se mobilisent en dehors de leurs heures de travail. La prison de Nîmes compte environ 90 surveillants. 

Coralie Mollaret

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