NÎMES MÉTROPOLE Baisse de 5% du prix de l’eau
La décision a été entérinée hier soir en bureau communautaire. Sur proposition du président Centriste de Nîmes Métropole, Yvan Lachaud, les élus ont validé une délibération portant sur la baisse du prix de l’eau. Ladite délibération sera soumise aux élus, lors du prochain conseil communautaire, lundi 5 février.
« La facture d’eau d’un foyer moyen avoisine les 140 € par an », livre Yvan Lachaud. Ce qui représente pour le foyer concerné une baisse de 7 euros. Une goutte d’eau ? Peut-être… Mais les petits ruisseaux font-ils pas les grandes rivières ? Initialement, l’exécutif aurait souhaité une baisse plus importante, de 10%. Seulement, certains maires ont préféré la limiter à 5%, en raison de la prise en charge de la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) au 1er janvier 2018.
« Si nous n’avons pas de gros investissements cette année, nous devons anticiper pour les années suivantes » confie un édile, qui refuse que l’Agglo mette en place « la taxe GEMAPI. » Une marge de manœuvre (d'un montant maximum de 40€ par an et par habitant) donnée par l’État aux communautés de communes pour financer cette nouvelle compétence.
Nouveau contrat sur l’eau
Cette baisse est rendue possible grâce au contrôle de gestion de ce service public, assuré par la SAUR. Celui-ci a permis de réclamer 3M€ par an d’économies (sur les 25M€ du coût de la DSP*) à l’entreprise privée. « Depuis 2014, on a fait un avenant pour imposer au délégataire 3M€ de travaux d’ici 2019. On lui a aussi imposé une amélioration de 76% de rendement… Si ce n’est pas le cas, il y aura pénalité ! », indique Yvan Lachaud. Concernant le changement de compteurs, le président ajoute, un brin ironique : « l’entreprise a simplement omis de changer 22 000 compteurs ! On leur a imposé d’en changer 12 000 d’ici 2019. »
En 2019, l’agglomération renouvelle sa DSP* qui court depuis quatre décennies ! « Ce contrat a duré pendant des années et n’a pas été controlé de près... C’est vrai », reconnaît le président. Nîmes Métropole négocie actuellement avec son délégataire pour récupérer 700 000€. Cette somme servirait à « changer les compteurs si la SAUR n'est pas reconduite dans le cadre de la nouvelle DSP. »
Si le marché public n'a pas encore été publié, « nous avons au moins cinq candidats, dont des étrangers » dévoile Yvan Lachaud. Les entreprises candidates auront jusqu’au mois de septembre pour répondre à l’appel d’offres. Le nouveau contrat sur l’eau et l’assainissent sera lancé en 2020 pour une durée de huit ans.
*Délégation de Service Public est un contrat qui lie une collectivité à une entreprise pour gérer un service (transport, eau et assainissement...).
*La nouvelle DSP s'étendra à 36 communes de Nîmes Métropole. Les trois autres communes de l'Agglo sont gérées à travers un syndicat.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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La régie, c'est non. « Aujourd’hui, on a un bazar complet sur l’Agglomération : 16 communes sont en régie publique et 23 en DSP. Tout le monde sera géré de la même façon en 2020 » annonce Yvan Lachaud, opposé à la régie publique. Ce matin, l'Agglo a rencontré l'association Eau Secours : « Je leur ai dit que Nîmes Métropole ne pouvait pas prendre ça en charge. Chacun son métier. Nous, on ne sait pas faire… Si on a une société qui est spécialisée, compétente et que l'on contrôle bien, quel est le débat ? »