GARD Un nouveau terrain pour la future prison
Demain, la députée de la première circonscription du Gard, Françoise Dumas, rencontre le préfet, Didier Lauga. Une réunion thématique pour balayer différents sujets, comme le haut fonctionnaire a coutume de le faire avec les élus du département.
À l’ordre du jour de cette réunion : l’implantation d'une deuxième prison dans le Gard. Un sujet qui fait polémique entre les élus nîmois et cévenols. Initialement prévue à Alès, le choix du site a été remis en cause avec l’arrivée au pouvoir du président Emmanuel Macron.
À Nîmes, la députée Françoise Dumas, qui militait déjà pour la capitale gardoise sous le précédent quinquennat, est repartie au combat. À la différence que cette fois, elle est soutenue par la mairie Les Républicains de Nîmes, en délicatesse avec son camarade d'Alès, Max Roustan.
Au-delà de la bataille politique, Françoise Dumas argumente sa position : « C’est une hérésie de construire cette prison à Alès. La majorité des personnes incarcérées proviennent de la région nîmoise. Comment vont faire les familles ? Imaginez aussi les transferts de prisonniers d’une maison d’arrêt implantée à Alès vers un tribunal qui est à Nîmes ! Ça pose d'importants problèmes de sécurité. » Sans même parler des problèmes de logistique et de personnels affectés aux transfèrements...
Il y a quelques jours, l’APIJ (Agence publique pour l’immobilier de la Justice) a visité un deuxième terrain à Nîmes. Proposé par la Ville et soutenu par l'agglomération de Nîmes Métropole, il se situe route d’Uzès à proximité du Camp militaire des Garrigues. « Initialement, le premier terrain se situe sur le Bois de Nice. Il appartient à l’État. Seulement, il présente des contraintes aéronautiques, à cause de la présence de l’aérodrome juste à côté », poursuit la députée macroniste.
Verdict à la mi-mars
Aujourd’hui, quatre lieux sont susceptibles d’accueillir la deuxième maison d’arrêt du Gard. Les services de l’État sont toutefois disposés à étudier d’autres candidatures. Après évaluation des différents sites de France, l’APIJ va établir fin février un rapport sur les endroits susceptibles d’accueillir les nouveaux établissements pénitenciers. Le président Emmanuel Macron devrait annoncer la liste définitive à la mi-mars.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com