GARD Report des conclusions concernant la construction d’une maison d’arrêt
Dans un communiqué transmis à la presse, les parlementaires du Gard Annie Chapelier et Olivier Gaillard font connaître la réponse obtenue de la ministre de la Justice, garde des Sceaux, Nicole Belloubet concernant la future prison dans le Gard. Alès semble encore tenir la corde même si les conclusions sont repoussées.
Selon eux, "le cabinet de la ministre a informé les élus que le dossier alésien est toujours en cours d’étude de pré-faisabilité et envisagé de manière sérieuse par les services de l’administration pénitentiaire."
Pour autant, compte tenu des déclarations du Président de la République lors de son discours le 6 mars 2018 à l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire à Agen*, "les conclusions sur les lieux d’implantation de nouveaux centres de détention et de maisons d’arrêt inscrites dans un plan de lutte contre la surpopulation carcérale sont reportées à une date ultérieure. Il en est de même du projet de deuxième maison d'arrêt gardoise, dont les conclusions étaient attendues courant mars 2018."
Il est important de rappeler que le site du "Mont Ricateau", quartier de Rochebelle à Alès, avait été identifié dans un premier temps, comme emprise foncière disponible, susceptible d'accueillir le futur établissement destiné à accueillir 450 détenus. "Le 15 décembre 2017, et au vu des caractéristiques naturelles et foncières du site risquant de ne pas satisfaire pleinement le cahier des charges ministériel, une seconde proposition avait été transmise au Cabinet de la ministre, concernant un terrain au nord de Saint-Hilaire-de-Brethmas."
Une information révélée par ObjectifGard suite à l'interview du maire de la commune (relire ICI)
*Emmanuel Macron a annoncé des mesures pour redonner du sens et de l'efficacité à la peine, un des cinq grands chantiers de la justice, qui aboutiront en avril à une loi de programmation et à une loi pénale. Cela passera par des places de prisons supplémentaires [7000 sur le quinquennat au maximum, « compte tenu des contraintes de construction »] afin de ne pas rompre le cours de l’engagement lancé par son prédécesseur François Hollande et le plan lancé par le prédécesseur de la ministre, Jean-Jacques Urvoas, mais pas uniquement « il faut passer d’une logique exclusivement immobilière à une philosophie de transformation en profondeur ».