Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 23.03.2018 - corentin-corger - 2 min  - vu 787 fois

AIGUES-VIVES La vidéoprotection au coeur d'une consultation

Dimanche 25 mars, les habitants sont appelés à se prononcer sur la mise en place de la vidéoprotection à Aigues-Vives.
Photo d'illustration. Photo DR/S.Ma

Les huit zones ciblées par la vidéoprotection (mairie d'Aigues-Vives)

Face à l'augmentation du nombre de cambriolages et des actes de vandalisme à Aigues-Vives, la mairie a décidé de prendre les devants et de doter la commune d'un système de vidéoprotection.

Un sujet qui a divisé les élus lors des derniers conseils municipaux. Il a donc été décidé que le dernier mot reviendrait aux administrés. Ce dimanche 25 mars, une consultation est organisée sur une question simple : "êtes-vous pour la mise en place de la vidéoprotection sur la commune d’Aigues-Vives ?"

Après avoir menée une étude notamment auprès de la Gendarmerie, Jacky Rey, maire de la commune, a décidé d'équiper l'intégralité de son territoire. Huit zones concernées pour un total de 26 caméras. "Comme il n'y a pas de zone plus sensible qu'une autre, j'ai pris la décision de tout couvrir", souligne le maire. Des chiffres surdimensionnés pour Nathalie Peretti, élue de l'opposition : "vous imaginez, six caméras installées à Remoulins qui compte 800 habitants de moins qu'Aigues-Vives. Vint-six, c'est beaucoup trop pour un village comme le notre. Ce projet répond très mal à la préoccupation des habitants face à l'insécurité".

La mairie a établi une liste de lieux à équiper en priorité. "Le but est de protéger les lieux qui accueillent des enfants, comme l'école, le stade mais aussi le centre communal et les bâtiments publics" poursuit-il. "Et pourquoi la rue de la Poste, où une dizaine de voitures ont été brûlées, n'est pas prévue dans le plan de déploiement ?" , rétorque Nathalie Peretti. La conseillère municipale est favorable à la vidéoprotection dans sa commune mais en rejette sa concrétisation.

Un projet de 350 000 euros financé par les habitants

Outre le fait du respect de la vie privée et du refus de se faire filmer, c'est davantage la répercussion du coût sur l'impôt foncier qui pourrait amener les Aigues-Vivois à voter non. Financée par emprunt bancaire, la vidéoprotection coûterait 350 000 euros à la commune. Les habitants subiront un point supplémentaire sur la taxe foncière, soit une augmentation de 6,67%. Ce qui correspond à une hausse de 18 € pour une base moyenne de 1789 euros.

Le passage par un emprunt bancaire pour financer cet investissement est un choix totalement assumé par Jacky Rey : "depuis 2014, la commune a perdu 500 000 euros d'allocations allouées par l'État. Si j'avais cette somme, je l'aurais utilisée pour la vidéoprotection. Je préfère utiliser le budget pour aménager la traversée du village, créer un local pour la police municipale ou encore améliorer l'accessibilité à l'école."

Un financement opéré par les habitants, sur ce point aussi Nathalie Peretti s'oppose : "350 000 euros ! c'est un coût démesuré, la commune est assez endettée comme ça." Une somme qui comprend l'acquisition, la mise en place des caméras et l’aménagement d’un local dédié au serveur. Il faut ajouter également des coûts annuels de frais de maintenance et de nettoyage estimés entre 15 et 20 000 euros. Même si elle souhaite que le non l'emporte, l'élue s'aperçoit que le sujet concerne les Aigues-Vivois : "déjà j'ai pu sentir qu'il y avait un vrai débat qui se mettait en place dans la commune."

Corentin Corger

Rendez-vous dimanche 25 mars pour les votants, de 8h à 18h, à la salle Jean Bosc, Place du Jeu de Ballon, à Aigues-Vives.

Corentin Corger

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