GARD Des directeurs d’école tirent la sonnette d’alarme
Elles s’appellent Nicole, Françoise ou encore Ghislaine… Employées dans le cadre de contrats aidés, ces femmes occupent le poste d’aide administrative auprès des directeurs des écoles maternelles et élémentaires. Une aide précieuse pour ces derniers, débordés par leur masse de travail, « répartie entre les heures de classe et la gestion de l’établissement. »
Mercredi, plusieurs directrices et directeurs estampillés UNSA (Union nationale des syndicats autonomes) ont lancé un cri d’alarme. « 99 postes d'aide administrative seraient supprimés à la rentrée prochaine. Nous sommes allés voir le préfet du Gard qui a laissé peu de doute sur la réponse… », s'inquiète Olivier Dusserre Telmont, secrétaire départemental du SE-UNSA 30.
Ces suppressions de postes est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Abasourdi, Lionel, directeur d'une école de 220 élèves à Saint-Julien des Rosiers, soulève : « l’année prochaine, on m’ouvre une classe supplémentaire et dans un même temps, on m’enlève une aide administrative ! Comme si l’augmentation des effectifs n'allait pas entraîner de charge supplémentaire de travail... »
Si le personnage nous est familier, beaucoup méconnaissent le rôle de directeur d’école : « nous devons gérer la sécurité, les dossiers des élèves, les projets pédagogiques, répondre au téléphone, recevoir et assurer le lien avec les familles… », poursuit Lionel qui, comme 97% de ses homologues en France, assure en sus des heures de cours à ses élèves.
« Cette mesure sera lourde de conséquences. On ne pourra pas tout faire. En plus, on aura le sentiment de mal faire notre travail », déplore Raphaël, directeur à Fontanès. « Aujourd'hui, nous appelons systématiquement les parents lorsqu’un élève est absent. Quand on parle de lutter contre le décrochage scolaire, ça commence dès la maternelle ! », invitent à réfléchir les directeurs d’écoles.
En attendant, une rencontre est prévue avec le Dasen (Directeur académique des services de l'Éducation nationale), Laurent Noé, le 29 mars.
Coralie Mollaret
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