NÎMES L'université a son premier Docteur honoris causa
Il régnait une ambiance un peu particulière mercredi 28 mars à l'université de Nîmes où Emmanuel Roux, président d’Unîmes a remis le premier doctorat honoris causa de l’université à Peter Suedfeld, doyen et professeur émérite au département de psychologie à l’Université de Colombie-Britannique (Vancouver, Canada) lors de la cérémonie officielle d’ouverture des Entretiens Nîmes-Alès.
L’université de Nîmes rend ainsi hommage à l’ensemble des travaux de recherche menés par Peter Suedfeld qui ont, par leur caractère original et novateur, massivement contribué au développement de la recherche en psychologie dans le domaine des influences environnementales sur la cognition. "Ce choix est apparu comme une évidence", a expliqué Emmanuel Roux, président de l’université de Nîmes. "La psychologie est représentée à l’université de Nîmes depuis près de 20 ans et notre école doctorale comprend une section dédiée à cette discipline. Des collaborations ont d’ailleurs été menées dans ce cadre avec l’équipe de psychologie de l’université. Notamment avec Karine Weiss, directrice de l’École doctorale, donnant lieu à des publications de haut niveau."
Né à Budapest en 1935, Peter Suedfeld arrive aux États-Unis à la fin de la Seconde guerre mondiale et obtient son doctorat en psychologie expérimentale à l’université de Princeton à l’âge de 28 ans. Après avoir enseigné dans plusieurs universités américaines, il rejoint l’université de Colombie Britannique au Canada, où il poursuit ses recherches et ses enseignements. Développant l’approche de la psychologie positive et utilisant une multiplicité de méthodes, son axe de recherche principal fut l’exploration de la capacité des personnes à affronter, dépasser et se construire à la suite d’expériences et d’événements considérés comme stressants, voire traumatisants et destructeurs. "Je souhaite remercier l’université de Nîmes de me faire l’honneur de recevoir une marque de reconnaissance aussi éminente", s’est félicité le nouvel impétrant. "Dans toutes mes recherches, j'ai lutté contre les présupposés négatifs qui prévalent sur ce que les êtres humains sont capables de surmonter. La popularité croissante d'expressions telles que psychologie positive, résilience, salutogenèse et résistance est une preuve de ce changement."
Ce premier Doctorat Honoris Causa marque une nouvelle étape dans le développement de la recherche de l’université de Nîmes à l’international initié par les équipes de recherche labellisées Chrome sur les risques chroniques et émergents et Projekt en design, mais aussi l’École doctorale Risques et sociétés co-accréditée avec l’École des Mines d’Alès et lancée en 2015.