Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 08.04.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 787 fois

NÎMES Rassemblement de soutien aux cheminots grévistes

Majoritairement de gauche, les partis politiques se sont retrouvés à la mi-journée devant la gare de Nîmes.
Ce matin devant la gare de Nîmes (Photo : Coralie Mollaret)

« Nous devons mener la bataille de l’opinion publique. » Telle est la volonté du secrétaire départemental du Parti communiste français, Vincent Bouget, présent ce matin devant la gare de Nîmes. Selon un sondage IFOP réalisé pour le compte du JDD (Journal du dimanche), 62% des Français souhaitent que le gouvernement aille jusqu'au bout de la réforme de la SNCF. Avec plusieurs de ses camarades (France Insoumise, Verts, NPA…), le communiste a voulu apporter « un soutien moral et financier » aux cheminots, engagés dans une grève (*) qui pourrait durer jusqu’au mois de juin. Voire plus... 

À partir de lundi, les députés commencent à examiner la réforme ferroviaire du gouvernement d’Édouard Philippe. Le texte prévoit notamment la fin du recrutement sous l'actuel statut pour les nouveaux agents. Un acquis social qui garantit la sécurité de l’emploi. Avec l’arrivée de nouveaux opérateurs sur le rail français en 2021, les enjeux de rentabilité sont au coeur de la réforme. 

Cette situation révolte les militants de gauche. « Nous sommes sur une bataille idéologique », pense le vice-président PCF aux transports de la Région Occitanie, Jean-Luc Gibelin, « ce n’est pas en remettant à plat le statut des cheminots que l’on va améliorer la qualité des lignes ou assurer une régularité des transports ! »

La sénatrice de droite soutient les cheminots 

Le vice-président PCF aux transports de la Région, Jean-Luc Gibelin, et la sénatrice Les Républicains du Gard, Vivette Lopez (Photo : Coralie Mollaret)

Pour Jean-Luc Gibelin pas de doute : « l’ouverture à la concurrence et les intérêts financiers tirent la condition des travailleurs vers le bas. » Aussi étrange que cela puisse paraître, sa position est soutenue par la sénatrice Les Républicains du Gard, Vivette Lopez, également présente ce matin devant la gare. 

« Je me suis interrogée avant de venir ici… Mais ça fait trois ans que je prends le train pour aller à Paris. Pourquoi vouloir abimer quelque chose qui fonctionne ? », explique l'élue. Si Vivette Lopez partage les valeurs conservatrices de la droite, elle est visiblement moins convaincue par la ligne libérale du mouvement : « je suis d'abord française. Si la concurrence sert à tirer les gens vers le bas, je ne suis pas d'accord. Si les cheminots sont tellement privilégiés, pourquoi la SNCF a-t-elle du mal à recruter des jeunes ? »

 

Coralie MOLLARET

coralie.mollaret@objectifgard.com 

(*) Une grève en pointillés avec deux jours d'arrêt de travail sur cinq d'avril à juin. 

Coralie Mollaret

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