LE 7H50 d’Olivier Jalaguier : « La politique est ouverte à tout le monde ! »
Objectif Gard : Alors, dit-on Mania ou Magna Nîmes ?
Olivier Jalaguier : C’est l’Institut Mania Nîmes ! Ça signifie la passion exacerbée de la ville. En janvier, nous avons déposé les statuts en préfecture. Quelques semaines plus tard, j’apprends que le socialiste Jérome Puech veut appeler son mouvement « Magna Nîmes. » Il joue sur l’orthographe. Qu’a-t-il a à y gagner ? Il sème la confusion !
Quel est le but de votre institut ?
L’objectif est de faire travailler des experts contributeurs qui apportent leur(s) expérience(s). Aux municipales, les élus sont aussi élus à l’Agglo. Or, les candidats n’évoquent pas beaucoup le destin de celle-ci et se concentrent plus sur la ville. Nous avons plusieurs groupes de réflexion sur les compétences de l’agglomération qui structurent le développement du territoire : économie, transports, enseignement et recherche…
Quand votre projet sera-t-il présenté ?
En fin d’année ou début d’année prochaine. Nous avons besoin de temps… Il ne s’agit pas de faire des promesses surréalistes.
Vous êtes très présent sur les réseaux avec des billets d’humeur réalisés en vidéo. C’est innovant dans le paysage politique nîmois…
Ça fait des années que je fais de la politique. Dans l’ombre ou pour le compte de quelqu’un... Avec mes vidéos, j’alimente le débat public. La vidéo qui m’a le plus marqué, c'est celle sur Nîmes olympique. Je trouve que le traitement que l'on réserve au président du club Rani Assaf est injuste. C’est quand même un mec qui a mis son argent dans le club. Il est allé jusqu’au bout de son combat alors qu’il était arrivé un peu là par hasard. D’ailleurs sur cette vidéo, j’ai eu un commentaire de Jean-Jacques Bourdin qui m’a dit : "respect."
Qui compose votre think tank ?
Je l’attendais celle-là ! On se bat pour un projet et la question récurrente que l’on me pose c’est qui est derrière l’institut ! Si on se met à parler des gens, on va commencer à chercher d’où ils viennent, qui ils sont. La plupart sont apolitiques. Moi, j'assume : je suis encarté chez Les Républicains. Mais Mania Nîmes souhaite se réunir autour d’un projet pour Nîmes et son agglomération et non autour d’un homme.
Votre parti, Les Républicains, est-il d'accord avec votre démarche ?
Le maire, Jean-Paul Fournier ne l’a pas validé parce que je ne lui ai pas demandé. Mais je n’ai pas fait cette démarche en cachette. La politique est ouverte à tout le monde et n’importe qui doit pouvoir s’exprimer. Ces dernières années les partis politiques traditionnels ne produisaient plus d’idées. Ce que l’on fait là, personne ne l’a fait si ce n’est le mouvement citoyen TPNA (Tous pour Nîmes et son agglomération) de Jean-Paul Boré.
Croyez-vous encore aux partis politiques traditionnels ?
Oui. Je ne sais pas qui peut prétendre être élu sans parti politique. Même si les Français les rejettent maintenant, ils ont aussi du mal à s’en séparer.
Vous êtes l’ex-directeur de campagne du Bon sens gardois aux Départementales 2015. Préparez-vous le terrain pour l’ex-leader et adjoint à la mairie de Nîmes, Laurent Burgoa ?
Pas du tout. Je ne roule pour personne ! cela posé, bien sûr que ma famille de coeur c’est Jean-Paul Fournier. Ce qu’il a fait en trois mandats est remarquable. Maintenant il faut écrire la suite...
Propos recueillis par Coralie Mollaret
corlaie.mollaret@objectifgard.com