NÎMES OLYMPIQUE Fiers d'être Nîmois !
Deux mille ? Trois mille ? Difficile d'effectuer un comptage précis mais toujours est-il que le peuple nîmois a répondu en masse à l'invitation de la municipalité de venir honorer les Crocos et fêter l'accession en ligue 1. Objectif Gard y était...
Sur le parvis des arènes bimillénaires, pavoisé de rouge à en faire pâlir de jalousie la capitale moscovite, l'ambiance était clairement à la fête cet-après-midi. Nîmes la cosmopolite honorait ses gladiateurs et la fine pluie qui s'était invitée sur les coups de 17h30 n'est jamais parvenue à doucher l'enthousiasme de la foule compacte qui patientait en guettant l'arrivée des joueurs.
D’autant que quelques minutes avant le début de la grand-messe collective et fraternelle, elle disparaissait comme par enchantement, le ciel se décidant à retenir ses larmes comme pour mieux exaucer la prière muette de ceux qui ne voulait pas voir la fête gâchée. Toutes générations et origines sociales confondues, les supporters du NO s'entassaient derrière les barrières Vauban dans une ambiance bon enfant, savamment entretenue par le speaker officiel du stade des Costières. Les chants à la gloire du Nîmes olympique jaillissaient des gosiers tandis que les bras se dressaient vers le ciel.
Débouchant au coin de la rue de la République pour rejoindre l'entrée des artistes, le car des joueurs relançait les clameurs d'un public déjà chauffé à...rouge ! Emmené par le maire, Jean-Paul Fournier, c'est tout d'abord l'encadrement technique du Nîmes Olympique qui gagnait l'estrade installée pour l'occasion. Tour à tour, le président Rani Assaf, l’entraîneur Bernard Blaquart, le directeur sportif, Laurent Boissier et l'ensemble du staff se voyaient remettre la médaille d'honneur de la Ville sous les vivats et les applaudissements nourris.
"On peut être fier d'être Nîmois et fier du Nîmes olympique", lançait le maire au micro dans le vacarme qu'on imagine. Rani Assaf, un brin intimidé, prenait à son tour la parole pour remercier les supporters d'être présents avant d'ajouter : "On a mis 25 ans pour retrouver la Ligue 1 mais j'espère qu'on y sera encore dans 25 ans !" Nîmois pure souche, le directeur sportif et ancien Croco, Laurent Boissier avait bien du mal à masquer son émotion. Effectuée un par un, la montée du tapis rouge par les joueurs, les cheveux teints en rouge ou en jaune peroxydés, déclenchait une ovation et un boucan d'enfer dont certains vous diront dans cent ans de ça qu'on l'a entendue jusqu'à...Montpellier ! Le capitaine Harek disait sa fierté d'être le chef de file de cette équipe et remerciait la foule pour cette belle ambiance. Meilleur buteur de Ligue 2, Bozok lâchait un "quelle ferveur dans cette ville ! ", qui, au beau milieu des pétards et des fumigènes, faisait chavirer la vague rouge comme un seul homme.
L'ambianceur de service, Ripart, invitait la foule à sauter sur place. Lui aussi joueur et un brin taquin, le public réclamait à tue-tête sur l'air des lampions "un Ricard pour Ripart..." À 18h30, une machine infernale propulsait dans les airs une pluie de confettis rouges durant que la sono crachait ses décibels et que les joueurs entamaient sur la scène un pogo endiablé qui s'éternisait... Venait enfin l'heure de se séparer et la foule se dispersait au compte-goutte, les plus acharnés des aficionados faisant le tour des arènes pour tenter d'apercevoir où d'approcher une dernière fois les Crocos à leur remontée dans le car. La fête avait vécu mais Dieu qu'elle était belle...
Philippe GAVILLET de PENEY
philippe@objectifgard.com
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