LE 7H50 de Guy Marotte : « Le lycée à Sommières ? Je suis confiant ! »
Objectif Gard : Où en êtes-vous de la construction du lycée prévu pour 2022 ?
Guy Marotte : Pour l’instant, l’EPF (*) (Établissement public foncier) continue de négocier l’achat des terrains avec les propriétaires concernés. Les terrains sont situés en face de la future gendarmerie et s'étalent jusqu’à la colline. Aujourd'hui, je ne vais pas vous dire dans quel sens vont les discussions qui n'ont pas été faciles... Certains ne manqueraient pas de commenter. Moi, je suis confiant ! Les consultations vont durer encore deux à trois mois maximum.
Que se passera-t-il si ces négociations échouent ?
Suivant les résultats, nous lancerons d’autres procédures à la rentrée. C’est-à-dire des expropriations. C’est prévu. Mais nous ne le ferons qu’en dernier ressort. Aujourd’hui, la situation se dégrossit un petit peu.
C’est-à-dire ?
Les propriétaires ont bien compris qu’ils ne pourraient pas vendre leur terrain au prix qu’ils souhaitent. Qu’ils soient d’accord ou pas, la commune prendra possession des parcelles. Si la Ville lance la procédure d’expropriation, un commissaire viendra faire des évaluations pour fixer un prix. Seulement dans le cas d’une expropriation, la commune peut payer deux ans après la construction du lycée. Ce n’est pas dans leur intérêt. Et plus les propriétaires attendent, plus ils perdent de l’argent : la fiscalité est très élevée sur cette zone.
Effectivement. Mais c’est vous qui l’avez augmentée pour forcer les propriétaires à vendre…
Bien sûr. Sinon, nous ne serions jamais arrivés à obtenir ces parcelles ! Les propriétaires avaient été informés en amont de notre volonté de les récupérer. On a voté cette majoration fiscale trois ans avant, en 2016. Je précise que le vote en conseil municipal s’est fait à l’unanimité.
Les propriétaires ont créé une association. Ils ont déposé un recours au tribunal sur cette majoration fiscale. Ce recours est suspensif. Ça vous met des bâtons dans les roues ?
Ça retarde un peu. Mais si on tombe d’accord, ce recours tombera. Aujourd’hui le prix qui est proposé est raisonnable. Il n’y a pas de raison que les négociations n’aboutissent pas. La Ville souhaite être la plus conciliante possible. Pour la gendarmerie, les terrains ont été vendus à 20€ le m². Au départ, l’EPF avait proposé entre 14 et 18€ le m² aux propriétaires des terrains du lycée. Ce prix a été rehaussé à 20€ et même parfois 22€ le m². Ça aurait été difficile que les montants sont différents entre la gendarmerie et le lycée.
Propos recueillis par CM
coralie.mollaret@objectifgard.com
Et aussi :
Un gymnase à construire… Le maire est prévoyant. Il vient d'envoyer un courrier à toutes les communes et Communautés de communes dont les élèves sont susceptibles d’utiliser le futur lycée. Guy Marotte demande une participation financière pour la construction du gymnase rattaché à l'établissement scolaire. L'équipement, à la charge de la commune, se chiffre à plus de 3M€.
(*) Il s’agit d’un établissement public chargé de négocier l’achat de terrains afin de constituer des réserves foncières pour la réalisation d’un projet.