NÎMES OLYMPIQUE Le club des sept Nîmois
Cinq joueurs et deux membres du staff sont nés à Nîmes. À quelques jours du début de la saison, ils délivrent leurs sentiments sur la Ligue 1. Leur rêve devient enfin une réalité.
Ce sont les Nîmois. Les vrais. Ceux qui sont nés à Nîmes. Pour eux cette saison en Ligue 1 sera particulière. Elle aura un coté émotionnel peut-être plus fort que pour les autres. Ils sont cinq joueurs dans ce cas, dont trois qui n’étaient pas nés quand le club a quitté, en 1993, ce qui s’appelait à l’époque la D1.
Sofiane Alakouch fêtera ses 20 ans, ce dimanche. Il est au club depuis 12 ans, soit plus de la moitié de sa vie. Alors forcément, il a hâte que la ligue 1 débute. « Depuis tout petit, je rêve de jouer avec cette équipe en Ligue 1 ».
Renaud Ripart est né deux mois avant la chute des Crocos en D2. Avant d’être joueur, il était déjà supporter et il connait bien l’histoire du club. Le chouchou des Costières attend la Ligue 1 de pied ferme. « Pour l’instant, à part la couleur des ballons, rien n’a changé. » Il a encore en tête, les émotions de la montée décrochée le 4 mai dernier contre le Gazelec d'Ajaccio.
Depres : « Thiago Silva sera au premier poteau et je sauterai plus haut que lui »
L’attaquant Clément Dépres a en revanche une idée très précise de ce qu’il attend : « on va passer au Canal football club et à la télé partout ! ». Puis il imagine déjà le but qu’il marquera à Gianluigi Buffon, le gardien du PSG : « ce sera de la tête, sur un corner de Teji (Savanier) ou Bobich (Bobichon). Thiago Silva sera au premier poteau et je sauterai plus haut que lui. Ça sera beau. »
Jérome Arpinon, l’entraîneur-adjoint est le seul à avoir des souvenirs de la D1. « Je me souviens des Cuciuffo, Vercruysse et Cantona. Nous les Nîmois, on a un peu plus de pression que les autres, car on connaît tout le monde, tous les supporters. On a plus de demandes aussi. »
Lombardo : « On n'y va pas pour prendre des photos »
Voir ou revoir le Nîmes Olympique en Ligue 1, c’est aussi un soulagement pour Malik Hsissane. « J’en avais marre de voir Montpellier et Toulouse en L1 et pas nous. On n’a rien à leur envier. »
Dans le staff depuis neuf ans, le kiné Anthony Lombardo est ravi que le club change de statut. « Ça fait bizarre de se dire qu’on va jouer dans ces stades. Depuis que je suis à Nîmes, j’avais un peu l’impression d’avoir fait le tour au niveau des adversaires. » Pour autant, il prévient tout le monde : « on ne sera pas là pour prendre des photos. »
Théo Valls, qui a débuté à Redessan, est conscient du défi qui se présente à lui. Neymar, Cavani, Falcao, ça lui fait-il peur ? « Non ! Ils ont deux bras et deux jambes comme nous. Même si ça sera très difficile de les affronter, il va falloir s’accrocher ». Le milieu de terrain a vite envie d’en découdre. « Je compte les jours », avoue-t-il. Tous les Nîmois aussi.
De Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), Norman Jardin