GARD Jallatte se prépare au prélèvement à la source
L’Union pour les entreprises du Gard prend acte du maintien de l’entrée en vigueur du prélèvement à la source au 1er janvier 2019. La société Jalatte, s'y prépare. Zoom.
Cette réforme va forcément entraîner une modification du rôle des entrepreneurs les transformant en collecteurs d’un impôt familiarisé. Un certain nombre d’inquiétudes n’a pas été levé quant aux questions légitimes des salariés, aux coûts engendrés ou encore aux risques de contentieux.
Valérie Bruel, directrice des ressources humaines du groupe Jallatte, exprime son incompréhension face à cette nouvelle charge imposée aux entreprises. " Une mensualisation obligatoire de l’impôt sur le revenu aurait pu être une solution alternative. " L’administration fiscale va transmettre indirectement via le taux de prélèvement retenu des données à caractère personnel aux employeurs concernant les salariés. " Nous allons devoir faire de la pédagogie. Les salariés n’ont pas encore pris conscience des conséquences qui découleront de ce dispositif. Nous nous préparons à cette échéance depuis avril 2018. Les services support ont été formés. Il a fallu adapter notre logiciel de paie. C’est un investissement lourd pour notre PME ", précise Valérie Bruel.
Créé en 1947 par Pierre Jallatte, la société éponyme représente une marque historique dans le secteur des chaussures de sécurité. Son savoir-faire est le résultat d'années d'expérience et constitue le point de référence du marché européen. Le réseau de distribution des chaussures Jallatte s'appuie sur les bureaux commerciaux du groupe dans les principaux marchés européens : France, Italie et Royaume-Uni et sur des réseaux de vente en Scandinavie, Europe de l'Est, États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Nord et Moyen-Orient.
Porter cette nouvelle responsabilité, celle du prélèvement à la source, s’inscrit dans un transfert progressif des contraintes administratives de l’État vers les employeurs constaté ces dernières années. " Si j’appréhende la gestion des dysfonctionnements que nous ne manquerons pas de subir, je suis confiante sur la façon dont les salariés collaboreront à cette nouvelle contrainte. Nous ferons l’effort collectivement pour que cette mise en place se passe au mieux pour chacun ", conclut Valérie Bruel. L’UPE 30 prévoit des réunions d’information sur le sujet tout au long des prochains mois.