Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 30.09.2018 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 988 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Les questions orales légèrement orientées de Julien Sanchez. À la fin du conseil municipal de Beaucaire ce mercredi, le maire Rassemblement National a répondu à des vœux formulés par les élus en prenant bien le temps de commencer... par ceux de son propre bord politique. La formulation et la construction des questions ressemblaient à s'y méprendre à une allégeance inconditionnelle à Julien Sanchez, qui se définit d'ailleurs lui-même comme le bon père de famille. Toutes les questions commençaient par "des rumeurs pour nuire à l'intérêt de la commune" et se terminaient par "monsieur le maire veuillez rétablir la vérité." Empoisonnement au chlore d'un arbre, fontaine cassée, aucun retard de travaux pour le secteur Sud Canal, suppression des repas de substitution... Tout est bon pour éclaircir certains points chauds et mettre en avant le travail de la mairie. Un sentiment d'instrumentalisation et de propagande qui a rapidement agacé Christophe André, le principal opposant à Julien Sanchez, qui réclamait "des questions d'opposition" et qui a fini par quitter la salle en s'exclamant "on va arrêter le cirque" ! 

Charité bien ordonnée commence par soi-même. Plusieurs socialistes ont peu goûté à la démission du maire socialiste de BagnolsJean-Yves Chapelet, suite à la réintégration controversée d’Alexandre Pissas. Certes, tous les militants n’applaudissent pas des deux mains le retour du premier vice-président du Département, Alexandre Pissas. Toutefois, ils n’admettent pas non plus que l’on puisse cracher sur leur famille politique… Surtout quand « le maire de Bagnols ne respecte pas le Parti socialiste en ne payant pas ses cotisations d’élu ! » Si seulement c’était le seul…

Les Républicains : Laurent Burgoa raccroche. L’élu nîmois et président du groupe d’opposition au Département, Laurent Burgoa, ne se représentera pas au Conseil national du parti Les Républicains. Les 13 et 14 octobre, les militants sont appelés à renouveler leurs instances. Le Conseil national, c’est un peu le « parlement » du parti, là où les membres se prononcent sur la ligne politique de l’exécutif. S’expliquant sur sa décision, l’intéressé évoque « un manque de temps. »  C’est peut-être aussi parce que ce Juppéiste n’a pas envie d’entendre les discours droitiers d’un Laurent Wauquiez qui, comme il le dit lui-même « n’est pas (sa) tasse de thé ».

Reder à la barre, Dumas à la rame. Le maire de Rodilhan a particulièrement savouré l’inauguration, ce samedi, sur ses terres, de la nouvelle Esplanade dans le village. À l’heure des discours, celui qui est aussi vice-président chargé des sports de Nîmes métropole a salué l’ensemble des partenaires, Département, Région, État et jusqu’à la député Françoise Dumas, qui a cassé la tirelire de sa réserve parlementaire pour participer au financement des travaux. Le plus gros contributeur n’a pas été oublié puisqu’il s’agissait de Nîmes métropole, représenté par son président, Yvan Lachaud. Ce dernier, lors de son allocution, n’a pas manqué de souligner « l’importance des fonds de concours » qui permettent selon lui de « redistribuer dans les communes l’argent des contribuables pour réaliser des investissements que, seules, les communes ne pourraient réaliser ». Yvan Lachaud en a profité pour égratigner les élus qui s'opposent à ce type d’aides aux communes. Françoise Dumas s’est sans doute sentie visée puisqu’elle s’est abstenue lors du vote budgétaire à l’Agglo sur cette question, vilipendant même la pratique de ces fonds de concours. Hier matin, elle était plus diserte sur le sujet. Elle a dû prendre les rames pour essayer de donner un semblant d’explication sur sa position, évoquant "une nécessaire redistribution harmonieuse de l’agent public." Une position assez éloignée de son dernier pamphlet de la semaine dernière… Les nombreux maires présents ont sans nul doute particulièrement savouré la nuance.

Plus d'argent à la CCI Gard. Lors du déjeuner de presse de la Chambre de commerce et d'industrie du Gard cette semaine, pour la rentrée économique, Éric Giraudier n'a pas manqué de regretter les coupes budgétaires du gouvernement et l'amoindrissement de la TFC (Taxe sur frais de chambre) qui a été divisée par trois en cinq ans. Le même de rappeler que l'ensemble des élus de la Chambre consulaire Gardoise est désormais uniquement composé de bénévoles, qui paient même leurs propres frais professionnels. Pas suffisant pour combler le trou : le bilan 2018 devrait être catastrophique avec un déficit encore davantage creusé. Tel un capitaine dans la tempête, Éric Giraudier l'affirme : il ne quittera pas le navire. C'est à se demander pourquoi toutes ces personnalités se sont autant mis sur le pif il y a deux ans pour obtenir la présidence d'une structure qui semble menacer péril. Une question d'ego sûrement...

Les langues se délient. La semaine dernière, on vous révélait que Jacques-Olivier Liby venait d'obtenir le poste de responsable du marketing territorial à Nîmes métropole. Depuis une semaine, beaucoup à Nîmes s'interrogent sur ce recrutement du président de l'association Les Avocats du diable qui, après avoir travaillé aux côtés de Franck Proust (il y a 12 ans selon lui) et bénéficié du soutien financier de la ville de Nîmes pour plusieurs manifestations, a décidé de rejoindre le meilleur ennemi de Jean-Paul Fournier. Aussi étonnant que cela puisse paraître, selon nos informations, même le président de l'Agglo de Nîmes, Yvan Lachaud, n'était pas particulièrement favorable à cette arrivée. C'est son cabinet qui l'aurait poussé en ce sens. Quelques jours avant, il se serait même laissé aller à une confidence implacable sur Jacques-Olivier Liby : "qui a trahi, trahira". Atmosphère, atmosphère...

La rédaction

Coralie Mollaret

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