Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 21.11.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 636 fois

NÎMES Stanislas Guerini, un Macroniste convaincu

Favori pour devenir n° 1 de La République en Marche, Stanislas Guerini était de passage, en campagne, à Nîmes il y a tout juste une semaine.
Le député de Paris Stanilas Guerini avec Françoise Dumas à la Brasserie La Grande Bourse de Nîmes Photo : AS/ObjectifGard 

Escorté de la députée Françoise Dumas, Stanislas Guerini a présenté son programme pour reconnecter les militants avec le parti. Une petite centaine de Nîmois avaient fait le déplacement jusqu'à la Grande Bourse pour l'écouter.

"Pour faire de la politique il faut d'abord aimer les autres, les écouter, être attentif". Les premiers mots de Stanislas Guerini résonnent parfaitement aux oreilles des militants qui se sont glissés ce lundi soir à l'intérieur de la brasserie La Grande Bourse de Nîmes. Unique candidat au poste laissé vaquant par Christophe Castaner après qu'il a rejoint la place Beauvau à Paris au ministère de l'Intérieur, l'élu à bien l'intention de convaincre son auditoire du bien-fondé de sa candidature.

Voulant rapprocher "la politique du réel", le député de Paris souhaite surtout donner une nouvelle impulsion à ce jeune parti qui, depuis plusieurs mois, voit s'installer le doute dans ses rangs à mesure que le président, Emmanuel Macron, dégringole dans l'opinion.

Agir pour ne plus douter

"On est dans un moment important pour notre mouvement avec cette campagne interne. C'est l'occasion de réfléchir sur nous-mêmes et de mettre en pratique les bonnes décisions" énonce Stanislas Guerini.

Le très probable futur patron de LREM énonce ses priorités pour le parti : un meilleur ancrage territorial avec une feuille de route claire en impliquant les élus locaux, une capacité à produire des idées "progressistes qui prennent en compte les évolutions du travail, la mutation technologique et la transition environnementale", l'engagement de mieux former les citoyens à la politique...

Fidèle du Président

Face à une salle qui attend de prendre la parole pour exprimer concrètement ses attentes, l'invité du jour souhaite rappeler - pour ceux qui se serait trompé de rendez-vous ! - sa fidélité au président de la République :  "On applique le programme que l'on a annoncé aux Français. Nous devons tenir le cap. J'ai une conviction : les réformes sont bonnes pour le pays." Il profitait de l'occasion pour énumérer l'ensemble des projets lancés : "C'est impressionnant toutes les mesures que l'on a mises en route mais qui n'ont pas apporté encore de résultat chez chacun."

Lucide. Cela n'empêche pas le député de passer en revue les mesures déjà mises en place par le gouvernement : rénovation thermique des bâtiments, suppression de la taxe d'habitation, baisse de la fiscalité sur le travail, dédoublement des classes et, enfin, un programme de lutte contre la pauvreté dont le Gard est d'ailleurs département pilote.

Un moment décisif du quinquennat

Mais c'est surtout pour lui l'occasion de mettre en exergue qu'il s'agit "d'un moment décisif pour le quinquennat" alors que les gilets jaunes n'ont pas encore envahi les rues de France. "Oui, ce n'est pas facile de réformer, nous avons une opposition qui nous tape dessus. Le monde est aussi en train de changer. Y' a peut-être aussi un doute qui traverse le pays", résume-t-il.

Pour conjurer le sort, Stanislas Guerini appelle les militants "à retrouver la force du succès de la Présidentielle et des Législatives de 2017 pour les prochaines échéances européennes et municipales". Pour cela, il invite chacun "à repartir en campagne. Les populistes sont déjà là. On a une grande responsabilité. Le président de la République a raison de poser le débat entre les nationalistes et les progressistes."

Des alliances tous azimuts

Pour arriver à ses fins lors des Européennes de l'année prochaine, le parti présidentiel est même prêt à des alliances avec des progressistes et démocrates de tous les pays voisins. Et il mettra en place le même mode opératoire pour les Municipales en 2020 : "Nous aurons des discussions avec les exécutifs locaux qui ont fait du bon boulot. C'est ridicule de penser que l'on va présenter 36 000 listes dans 36 000 communes."

Jean-Paul Fournier en grande discussion avec Françoise Dumas et Stanislas Guerin,i de passage à Nîmes( Photo : AS/ObjectifGard)

Des propos qui font écho aux quelques minutes qui ont précédé son intervention. Au sortir d'une réunion avec le procureur de la République, Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, avait décidé ce lundi soir de boire un verre avec ses collaborateurs à la Grande Bourse.

Qui pour écarter la Droite ?

Un moment de détente mais surtout l'excellent prétexte de rappeler aux représentants LREM que la Ville de Nîmes est aujourd'hui encore entre les mains de la Droite. Une poigne de fer installée dans un gant de velours depuis trois mandats et qu'il sera difficile d'écarter. Surtout après un bilan loin d'être déshonorant.

Stanislas Guerini aura certainement l'occasion de se pencher sur le cas de Nîmes après son élection. Yvan Lachaud, Jean-Paul Fournier ou un candidat LREM ? Quoi qu'il en advienne, le choix sera cornélien. Mais sa collègue parlementaire Françoise Dumas saura lui glisser opportunément dans l'oreille le meilleur choix qui s'impose. En toute objectivité, bien sûr. Elle qui connaît parfaitement sa ville et ses habitants...

Abdel Samari

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