GILETS JAUNES Ambiance tendue devant la permanence de la députée Annie Chapelier
En fin de matinée, après avoir été délogée de la sous-préfecture, une cinquantaine de gilets jaunes s’est rendue à la permanence d’Annie Chapelier.
Dialogue de sourds, ce mercredi midi, entre une députée de la majorité et des gilets jaunes qui « n’en peuvent plus », témoigne l’un des manifestants. En fin de matinée, les gilets jaunes alésiens réunis dans un premier temps devant les grilles de la préfecture, puis sur la place de la mairie, se sont ensuite rendus dans la permanence de la députée En Marche, avant de terminer la discussion sur le trottoir.
L’échange, assez décousu, n’a semble-t-il satisfait personne. « Ce n’est pas dans la rue Michelet qu’on va résoudre le problème social », lance Annie Chapelier. « Laissez-là, elle dit que des conneries », répond un gilet jaune. Dans des moments d’apaisement, la députée demande aux gilets jaunes de lui faire « des propositions afin de les faire remonter ». Certains sont partants. Un autre intervient : « Mais la réponse, c’est vous qui l’avez ! ». Annie Chapelier réplique : « C’est tout le monde qui l’a ».
Sur le trottoir de la rue Michelet, Annie Chapelier a également fait savoir aux manifestants qu’elle déplorait certaines de leurs méthodes : « Je suis choquée par les gilets jaunes qui bloquent et par les casseurs ». Réponse des gilets jaunes : « On crie au secours, là ! Le peuple n’en peut plus. On n’a plus confiance », explique une jeune femme avant de retourner devant les grilles de la sous-préfecture.
Tony Duret