COMPS Stupeur et tristesse après l’effondrement de l’aqueduc
Des fêtes de fin d'année que les habitants de Comps ne sont pas prêts d’oublier… Hier, en début de soirée, l'édifice de 120 ans s’est effondré.
« Je commençais à m’endormir sur le canapé quand ma femme m’a alerté. On a vu une fumée énorme », raconte le maire du village, Jean-Jacques Rochette, qui habite à quelques mètres de l’aqueduc « Les Arcades. »
L’édifice en pierres a été érigé à la fin du XIXème siècle, servant à acheminer l’eau du Rhône jusqu’à Nîmes. Désormais patrimoine communal, ce vestige est le point de départ de la randonnée de Comps, qui conduit à l’abbaye de Saint-Roman.
« On est passé à côté
de la catastrophe »
« C’est aussi là où l’on jouait lorsque l’on était gamin, on venait dénicher les nids de corbeaux ! D’ailleurs on l’appelait notre petit Pont du Gard », se souvient le cœur serré Patrick, un habitant du village. Le pont avait même servi de décors pour l’affiche de campagne de Jean-Jacques Rochette, en 2014.
Ce matin, beaucoup d'administrés sont venus voir l’aqueduc. Un effondrement aussi triste qu’impressionnant : « quand je pense que dimanche, on était ici avec ma fille ! » « Vous avez eu de la chance ! On est passé à côté de la catastrophe », rétorque le premier magistrat, « d’ailleurs hier comme il faisait beau, il y avait encore des randonneurs qui paissaient... »
Les questions
que posent l’effondrement
Après la stupeur, des questions se posent sur les raisons de l’effondrement. « On pense que c’est à cause des périodes de sécheresse et de pluie », commente le maire, soulignant au passage que l’aqueduc appartient à la Ville de Nîmes et non à sa commune.
D’ailleurs, « je ne sais pas s’il était entretenu. Moi, je n’étais informé de rien. » Ce matin, des techniciens de La Saur (société qui gère les réseaux d’eau potable de Nîmes) ont vérifié les tuyaux souterrains qui transportent désormais l’eau.
Entouré de ruban de signalisation pour empêcher les curieux de s’approcher, le maire souhaite la destruction de l’édifice. « On ne sait jamais : ici, nous sommes dans un couloir où le vent souffle fort. Alors peut-être qu’on pourra garder une ou deux arches, mais il faut sécuriser le lieu. »
Coralie Mollaret