L’Est du Gard est un ancien bastion industriel alors quand il s’y passe une nouveauté économique et qu’elle va dans le bon sens pour le territoire, il faut s’en réjouir.

Vendue une première fois dans les années 2000, la société Jallatte était pourtant une grande firme gardoise. Rachetée en 2013, Jal Group est aujourd’hui la propriété d’un industriel italien, Franco Unezzi. Mais l’histoire se poursuit en revenant aux sources…

2018 a vu le groupe revenir au bercail. Enfin pas tout à fait mais le premier pas de la botte est fait. En 1947, Pierre Jallatte reprend une fabrique de galoches dans les Cévennes et installe la société éponyme à Saint-Hippolyte-du-Fort, dans un fort construit par Vauban pour repousser la rébellion huguenote. Au cours d'un voyage aux États-Unis, il découvre les premières chaussures de sécurité pour le travail et a été le premier à importer l'idée en France.

L’idée est là et depuis elle fait vivre une partie du Gard. Si la chaussure de sécurité se fabrique surtout en Tunisie, l’expertise française a permis le retour d’une ligne de production pour la conception d’une toute nouvelle paire de chaussures anti coup de pompe. Le bien-être est la raison pour laquelle la J-Energy vient de relancer l’économie du secteur et la production de la société.

Déjà utilisé avec succès dans la chaussure de running (course), un petit insert spécifique a permis d’améliorer les performances des athlètes tout en diminuant la sensation de fatigue. Drôle d’idée mais que ferait-on s’il en était de même pour les utilisateurs de chaussures de sécurité ? On les achèterait pardi car l’effet de propulsion ressenti avec la J-Energy permet de dépenser moins d’énergie. D'ailleurs, deux nouveaux modèles devraient sortir des lignes cigaloises, La Triftane X et la J-Hop...

La boucle est bouclée et l’innovation réanime une envie, une curiosité économique. Un pôle d’excellence, des dizaines de milliers de paires et réseau de distribution qui s’étend logiquement en France et en Italie mais aussi au Royaume-Uni, en Scandinavie, Europe de l'Est, États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Nord et Moyen-Orient…

Le voisin Montpelliérain Orchestra pas prêt de venir à Nîmes

"Il y a des mois où dans la vie politique on est heureux... Aujourd'hui, je suis très satisfait!", lançait fièrement Yvan Lachaud, président de Nîmes métropole, au tout début de l'année 2017, pour annoncer la venue d'Orchestra en terre nîmoise en 2018.

Mais les archives peuvent faire mal. Car deux ans après, point d'Orchestra et de plateforme logistique dans la  zone de Grézan. Et encore moins les 600 emplois espérés...

Pourtant, le leader mondial international du marché des vêtements pour enfants et du monde de l'enfance en général avait de réelles intentions d'implantation. Mais le groupe montpelliérain rencontre quelques difficultés ces dernières années : réaménagement de son endettement financier et apport de nouvelles liquidités, échec pour la reprise de Toys'R'Us et enfin, situation économique plus tendue que prévu, reflet "d'une conjoncture difficile", comme l'annonçait en septembre dernier la direction du groupe. Face à l'ensemble de ces mauvaises nouvelles, pas sûr que le projet d'investissement gigantesque à Nîmes soit toujours à l'ordre du jour.

À l'Agglomération de Nîmes, on ne cache pas un certain embarras d'autant que la dernière réunion avec Orchestra remonte maintenant à plusieurs mois. Sans nouvelle, les équipes de Lachaud cherchent la parade et imaginent de nouvelles opportunités. Entre Magna Porta et les zones d'activités du territoire, les services du développement économique de Nîmes métropole ont du pain sur la planche pour attirer les investisseurs. Confiante, la communauté d'agglomération nîmoise s'active et devrait annoncer dans les toutes prochaines semaines, une ou deux implantations stratégiques sur le territoire. On fera le bilan dans un an...

Anthony Maurin et Abdel Samari