EN IMAGES Manifestation des Gilets jaunes : À Nîmes, le jour d'après...
Stupeur ce matin, boulevard Victor Hugo, après que des casseurs ont détruit plusieurs vitrines de banques en marge de la manifestation des gilets jaunes.
La vie a repris ses droits à Nîmes, ce dimanche, au lendemain de la manifestation des gilets jaunes. « Sur l’esplanade, il n’y a pas eu grand chose. Moi, la police municipale est venue à midi me demander de fermer, parce que le cortège allait passer devant mon magasin », raconte le patron du tabac-presse de l’Esplanade.
Pour prendre la dimension des dégâts occasionnés, il faut remonter le boulevard Victor-Hugo. Si l’axe est réputé pour son côté festif lors dès ferias, il est actuellement tristement célèbre pour le saccage de plusieurs agences bancaires.
Caisse d'épargne, Crédit lyonnais, Banque populaire… « Regardez ! Les vitrines ont été détruites, taguées… Cette violence n’est pas normale », déplore Jean-Claude, en grande discussion avec un vigile, posté 24 heures sur 24, à l’entrée de l’agence LCL.
Si la plupart des passants comprend les revendications des gilets jaunes, il n’en va pas de même pour les violences qui l’entourent. « À quoi ça sert ? Pensez-vous vraiment que ça embête le gouvernement ? Pas du tout », peste Michel.
Son camarade Jean-Pierre est tout aussi dubitatif. Pour autant, le soixante-huitard n’est pas rallié à la cause du gouvernement : « À chaque fois qu’Emmanuel Macron l’ouvre, c’est pour provoquer ! » Et d'ajouter : « Aujourd’hui, que veulent les gilets jaunes ? Hausse des salaires, des retraites… Tout le monde le sait ! Alors qu’ils se réunissent et que le Président prenne des mesures. »
Une référence aux accords de Grenelle de 1968 ,dans lesquels il y avait, à l’époque, une hausse de 35% du SMIC et la création de la section syndicale dans les entreprises.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com