Les deux stars gardoises de la politique dans les années 90 ont, hasard du calendrier judiciaire, été condamnées ce jeudi par la cour d'appel correctionnelle de Nîmes.

Et tous les deux sont plus sévèrement punis en deuxième instance. Ils subissent une sanction plus lourde, ce jeudi.

L'ancien ministre et maire de Pont-Saint-Esprit, Gilbert Baumet, a écopé de 6 mois ferme, alors qu'il avait été sanctionné de 4 mois en première instance. Il est reconnu coupable de favoritisme concernant des appels d'offre passés alors qu'il était maire de Pont-Saint-Esprit. L'ancien directeur général des services de la mairie voit sa peine confirmée avec 6 mois de sursis pour le même délit. Le responsable d'une société de programmation musicale écope lui de 4 mois avec sursis pour recel de favoritisme.

L'autre décision rendue par la cour d'appel concerne l'ex-sénateur Claude Pradille, qui a également été patron du conseil général. Le retraité est lourdement sanctionné par 2 ans de prison, une peine cinq fois supérieure à celle prononcée en première instance. Bien que sa condamnation soit aménageable, il est puni sévèrement pour avoir organisé son insolvabilité au profit de sa fille. Une manœuvre qui avait pour but de ne pas payer les sanctions financières qui faisaient suite à une condamnation pour corruption. Il devait près de 1,6 millions d'euros à Habitat du Gard. Ce matin, la peine infligée s'accompagne de la confiscation de ses biens.