Candidate non-retenue pour la gestion de l’Eau et de l’Assainissement, la multinationale a décidé de déposer un recours contre le choix de sa concurrente, Véolia.

Ça va ruer dans les brancards ! « C’est extrêmement inhabituel que celui qui a fait la meilleure offre ne soit pas retenu. » Ces mots viennent d’être prononcés par Louis-Roch Burgard, président exécutif de la Saur, qui avait fait le déplacement, ce jeudi à Nîmes, pour présenter ses vœux aux salariés.

Concernant Nîmes métropole, M. Burgard a décidé de lui souhaiter la bonne année en l’attaquant au tribunal administratif. La société qui gère depuis un demi-siècle la délégation de service public concernant l'eau et l’assainissement à Nîmes déposera « un référé pré-contractuel qui interdit à l’Agglo, pendant le temps où la justice est saisie, de signer le contrat avec Véolia. »

Ledit recours sera déposé le 22 janvier, un jour avant que le conseil communautaire n’ait à se prononcer sur le choix de Véolia, la candidate arrivée en tête de l'appel d'offre pour le juteux marché public d’une valeur de 185 millions d’euros.

Un choix opaque  

La Saur dénonce une certaine « opacité » dans le choix de Véolia. « Cette société avait proposé 185 millions d'euros pour le marché. Nous, nous avons proposé 179 millions d'euros avec une baisse du prix de l'eau de 17% contre 15% pour notre concurrente », soutient le président, « à chaque fois que l’on se compare, on arrive en tête. »

Par ailleurs, « nous n'avons pas les moyens d’apprécier ce pourquoi notre offre est jugée moins bonne », souligne Estelle Grelier, directrice du développement de La Saur. « Les informations à notre disposition ne nous permettent pas de comprendre en toute transparence… Nous, on pense que notre offre est meilleure. Le juge décidera », ajoute Louis-Roch Burgard.

Si La Saur perd ce recours, elle pourrait « déposer un autre recours au fond. » Une démarche « très inhabituelle », rappelle la multinationale. Plus d'informations à suivre...

Coralie Mollaret

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