NÎMES Près de 2 000 manifestants dans les rues
Un soleil radieux, des slogans scandés avec vigueur et du monde, pas mal de monde même. Plus qu'à l'accoutumée en tout cas, cette manifestation fut une réussite.
Il n'y avait pas tous les syndicats, ni tous les gilets jaunes mais un après-midi en pleine semaine, voir près de 2 000 manifestants battre le pavé un autre jour que le mercredi ou le samedi, cela signifie quelque chose. Surtout au vu des chiffres alésiens et bagnolais.
" Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde à Nîmes mais le climat aide. Cet hiver il fait froid et les manifs en pâtissent. Aujourd'hui nous sommes venus prouver que nous sommes ensemble et qu'il nous faut dépasser les clivages politiques et syndicaux. En réalité nous voulons certainement tous la même chose mais nous nous exprimons avec des mots différents ", analyse Maryse, de la CGT des retraités.
Un cortège qui partait de l'église Saint-Baudile (Carmes) et qui devait se terminer devant le siège du Medef en passant par les grilles de la préfecture. " Oui nous avons voulu aller jusqu'au Medef car c'est le patronat qui nous maltraite. Macron est un ami du patronat et je pense que si nous faisons peur aux dirigeants, Macron cédera. Il a déjà cédé un peu mais nous voulons beaucoup plus ", espère Patrick, du Parti communiste français.
Avec les gilets jaunes en tête du cortège, les syndicats ont laissé la place à l'humeur. " On s'en fout ! L'essentiel c'est d'être là ! Les amis de mes amis sont mes amis... Si les gilets jaunes veulent enfin qu'on se rejoigne sur le terrain des revendications, je ne dis pas non " affirme Marie, du Snes Fsu.
Mouvement citoyen, structures syndicales, partis politiques, manifestants sans étiquette : il y en avait pour tous les goûts et c'est peut-être ce qui a fait la force de ce défilé atypique. De quelques jeunes mobilisés aux retraités heureux de retrouver une seconde jeunesse de revendication en passant par le service public et des salariés du privés, ce rendez-vous sera certainement reconduit.