SAINT-CHRISTOL-LEZ-ALÈS Le projet d’antenne-relais passe mal
Les riverains du quartier des Pensions, à Saint-Christol-lez-Alès, sont inquiets d’un projet d’installation d’une antenne-relais à proximité immédiate de leurs habitations. Réunis au sein du collectif SARP, pour Stop antenne relais pensions, ils ont organisé une réunion publique, jeudi soir.
« La décision a été prise en conseil municipal, sans concertation avec les habitants. Nous l’avons appris en lisant le journal », peste Joël, riverain au quartier des Pensions. Lors de ce conseil municipal d’octobre dernier, une délibération votée à la majorité autorise le maire, Jean-Charles Bénézet, à mettre à disposition un terrain municipal aux opérateurs Free et Orange. « Ils veulent construire une antenne-relais de 29 mètres de haut, soi-disant pour renforcer la bonne réception de la 4G », explique Jean-François Didon-Lescot, président départemental de l’association Consommation, logement et cadre de vie qui a pris le dossier à bras le corps. Un projet qui ne passe pas du tout auprès des Saint-Christolens concernés.
« On reçoit déjà très bien la 4G »
Nicole, qui habite le quartier des Pensions, ne comprend pas : « On reçoit déjà très bien la 4G à Saint-Christol avec une couverture atteignant 100% pour Orange et 97-98% pour les autres opérateurs. Et en plus, notre commune sera bientôt équipée de la fibre optique. » Pour Jean-François Didon-Lescot, il n’y a pas de doute, « derrière ce projet se trame l’installation de la 5G à marche forcée. » Si les riverains ne sont pas contre le progrès, ils craignent pour leur santé et pour celles des enfants qui fréquentent le stade et le terrain de tennis situés à côté. « L’antenne-relais sera installée au beau milieu des maisons. On veut nous mettre la tête dans un micro-onde ! Il ne faudra pas s’étonner que des cancers se développent », fustige Joël.
Et ce n’est pas Élisabeth qui dira le contraire. Cette habitante d’Alès, qui souffre d’électrohypersensibilité, était présente à la réunion publique. « Je me suis rendue compte que j’avais cette maladie lorsque ma voisine a installé le Wifi chez elle. J’avais des maux de tête toutes les nuits. » D’autres symptômes peuvent apparaître : troubles du sommeil, acouphènes, nervosité, irritabilité, vertiges… Devant ces risques - présentés lors de la rencontre organisée en présence de Marc Cendrier, fondateur de l’association Robin des toits - les habitants réclament purement et simplement l’abandon du projet. Demande appuyée par une pétition signée par 400 personnes et remise à la mairie. Celle-ci propose à son tour une réunion publique pour parler du projet, le 7 mars à 18h à la Maison pour tous.
Élodie Boschet