LE 7H50 de Geneviève Blanc : « La situation de la digue d’Anduze est urgente »
Construite en 1850, la digue d’Anduze bouge anormalement. Désormais interdite aux poids lourds et surveillée toutes les trois heures, le Département y a démarré les travaux. Entretien avec Geneviève Blanc, vice-présidente déléguée à la prévention des risques.
Objectif Gard : Quelle est la situation de la digue d’Anduze ?
Geneviève Blanc : Cette digue date de 1850. Elle a été construite sur des maisons, en face du Gardon. Sa spécificité, c’est qu’elle est devenue une route. Une entrée de village, quand on arrive de Saint-Jean-du-Gard. La circulation y est donc dense. Récemment, on a observé que cette digue bougeait de façon anormale. On ne sait pas pourquoi ni comment. C’est un peu mystérieux…
La situation est-elle si préoccupante ?
Oui, la situation est urgente. Le Département traite sérieusement le problème. Je dis ça pour rassurer nos concitoyens. L’affaire a créé un émoi en Cévennes. Le risque, c’est que la digue cède. Comme l’ouvrage date de 1850, nous n’avons pas l’antériorité suffisante pour savoir, aujourd’hui, l’origine du problème. Des mesures sont prises avec les radars toutes les trois heures pour vérifier si la digue ne bouge pas trop. Nous avons interdit la circulation des poids lourds qui remontent en Lozère jusqu’à juin.
Comment vous en êtes-vous rendu compte ?
Ça fait longtemps que la digue est surveillée par les services du Département. En quelques mois, elle a bougé plus que d’habitude, de façon anormale. C’est évident qu’il faut faire quelque chose et rapidement.
Quels sont les travaux engagés par le Département ?
Nous avons lancé une procédure d’urgence. Elle se déroule en deux phases. Un marché vient d’être passé pour mettre des tirants en fer dans la digue. Ces travaux devraient coûter 1,2 M€ et se terminer fin mars. Dans la foulée, nous allons construire un mur de confortement qui permettra à la digue de ne plus bouger. Cette opération se chiffre à 5 M€. Une grosse enveloppe. On imaginera ensuite de remplir la digue, si ce sont bien des maisons qui sont à l’intérieur. Mais encore faut-il savoir où remplir…
Propos recueillis par Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com