C'est un gros dispositif policier qui s'est déployé tout au long de cette matinée de mardi dans le quartier Pissevin de Nîmes, à Valdegour, mais aussi autour d'un bar à chicha du centre-ville de Nîmes.

Plusieurs interpellations se sont déroulées et des perquisitions ont permis de trouver dans un appartement de la ZUP 12 kilos d'herbe de cannabis, un kilo de cocaïne, mais aussi des armes approvisionnées dans d'autres locaux.

Des mois d'enquête de la Sûreté départementale de Nîmes ont permis d'identifier un clan qui était soupçonné s'adonner à un très important trafic de stupéfiants. Les transactions, nombreuses, sont estimées à près de 300 par jour et jusqu'à 400 entre les revendeurs originaires du quartier populaire et les clients venus de Nîmes et des communes proches pour s'approvisionner en produits illicites.

Le marché de la drogue était articulé à proximité de la médiathèque de Pissevin qui devenait à certaines heures une supérette de la drogue à ciel ouvert avec un client toute les deux minutes. Les revendeurs recevaient en continu leurs clients du matin jusqu'au soir très tard. Un trafic qui permettait d'engendrer de gros bénéfices pour les trafiquants, évalués entre 10 000 et 15 000 euros par jour.

Ce matin, des lecteurs nous ont informé qu'un bar à chicha du centre-ville avait reçu la visite spectaculaire de nombreux policiers d'élite du RAID. Après vérification, il s'agit bien d'une opération en lien avec le démantèlement de ce réseau structuré sévissant sur le quartier de Pissevin. Plusieurs suspects arrêtés dans la matinée sont interrogés par les policiers. Leurs gardes à vue dans le cadre de cette affaire de drogue en bande organisée peuvent durer 96 heures.