Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 19.03.2019 - tony-duret - 2 min  - vu 10131 fois

ANDUZE Le maire Bonifacio Iglesias : « Il faut prier pour qu’il n’y ait pas de gardonnade »

La digue d'Anduze. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce matin, le président du conseil départemental du Gard, Denis Bouad, s’est rendu à Anduze pour le lancement des travaux de la digue sur laquelle des mouvements telluriques anormaux ont été constatés ces derniers mois.

À Anduze, il n’y a pas que la digue qui se fissure. Les relations entre les conseillers départementaux, Geneviève Blanc et Jean-Michel Suau, et le maire de la commune, Bonifacio Iglesias, ne sont guère plus solides que l’édifice. Ce dernier, très remonté par les déclarations des conseillers départementaux, a refusé de leur serrer la main ce matin à l’occasion du lancement des travaux. « C’est des grands malades pour dire qu’il n’y a pas de souci à se faire même en cas de crue », ne décolère pas Bonifacio Iglesias. « Si le Gardon monte, 800 personnes sont directement menacées. Le danger est réel. Il faut prier pour qu’il n’y ait pas de gardonnade », alerte le maire d’Anduze.

Les élus étaient ce matin au pied de la digue d'Anduze. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le risque est également économique

Une menace prise au sérieux par les différents acteurs de la vie politique locale. En plus des deux conseillers départementaux et du maire, on a vu le sous-préfet d’Alès, Jean Rampon, le président du Département, Denis Bouad, le président d’Alès Agglomération, Max Roustan, et le représentant de la région, Fabrice Verdier. Tous ont été attentifs aux explications techniques des experts qui prévoient, d’ici fin avril, de consolider les 110 mètres de digue les plus problématiques. Une opération à 1,2 million d’euros.

Si tout se passe comme prévu et que le Gardon reste sage, la circulation pourrait à nouveau être ouverte aux poids lourds, sur une seule voie dans un premier temps. Quant aux 600 mètres de digue restants, ils devraient être consolidés avant l’été. Bonifacio Iglesias croise les doigts : « Si on ne peut pas rouvrir la route, c’est une centaine de millions d’euros de perdus sur la saison estivale. C’est 400 emplois directs dans la zone, 70 cars scolaires et 500 poids lourds au quotidien. C’est aussi 15 000 campeurs ». Le chantier s’avère donc capital et devrait prendre fin à l’horizon 2021-2022 pour un coût dépassant les 5 millions d’euros.

Tony Duret

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