Le 7H50 de Jérôme Talon : « Je milite pour une liste LREM à Nîmes ! »
Le référent d'En Marche ! dans le Gard réagit à notre sondage Opinion Way (*) sur les Municipales nîmoises de 2020. Malgré de faibles intentions de vote, Jérôme Talon milite pour que le parti présidentiel présente une liste dès le premier tour... Explications.
Objectif Gard : Notre sondage démontre que La République en Marche n’est pas bien implantée à Nîmes : 8% d’intention de vote au premier tour. Comment l’expliquez-vous ?
Jérôme Talon : Dans le contexte actuel, ça ne m’étonne pas trop. Et puis, nous sommes sur une élection locale… Les intentions de vote pour le scrutin européen sont bien différentes, c’est normal. Depuis la Présidentielle 2017, tout notre travail c’est de s’implanter localement. Ça reste un défi majeur, à Nîmes comme ailleurs. Moi, je suis persuadé que LREM a toute sa place au premier tour avec une liste que nous sommes en capacité de monter.
Votre candidat(e) n’a-t-il pas tout intérêt à se déclarer au plus tôt pour gagner en notoriété ?
On ne peut pas. C’est la commission d’investiture nationale qui décidera du candidat après les élections européennes. Aller, on va souffrir encore jusqu’au mois de juin (il sourit). Nîmes fera partie des investiture rapides. En attendant, les comités locaux, les élus travaillent. Les Municipales, c’est une alchimie entre une tête de liste et une équipe et surtout un programme !
En parlant des comités locaux, leurs clivages et batailles d’ego ne nuisent-ils pas à l’implantation d’En Marche ! à Nîmes ?
Je ne crois pas… Les gens qui ont été sondés n’ont pas connaissance de ça. Après, effectivement, il y a un contexte national. Malgré le grand débat, les gilets jaunes présents un peu partout font que LREM n’est pas au niveau où elle devait être.
En tant que référent, quelle est la meilleure stratégie d’En marche ! pour les Municipales ?
Moi, je pense clairement que dans le jeu politique, LREM a toute sa place pour avoir une liste à Nîmes au premier tour. Je milite pour ce que ce soit le cas dans les grandes villes. Nous avons des partenaires potentiels comme le MoDem avec qui nous travaillons au niveau national. Ne pas être présent, ce serait renoncer à s’ancrer localement.
Ne serait-ce pas plus intéressant pour En Marche ! de s’allier au premier tour pour être sûr d’avoir des élus ?
Pour l’instant, on parle du premier tour, pas du second ! C’est au premier tour qu’il faut faire les choses… Votre sondage nous met à 8% ? Très bien, nous avons encore des marges de progression. Tenez, la députée Françoise Dumas est très bien implantée à Nîmes. Je suis intimement persuadé que la dynamique d’une candidature avec un bon projet peut peser sur le premier tour. On ne se limitera pas au rôle d’arbitre.
Une alliance avec le président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud, qui séduit une partie de votre électorat, pourrait vous assurer quelques élus au conseil municipal…
Yvan Lachaud a dit qu’il était candidat quoi qu’il arrive. Dans ces conditions, une alliance est un peu particulière… Après je ne sais pas ce que va décider le national. Moi, je maintiens que sur Nîmes, il y a de la place pour nous. Après, ce sera à la commission nationale d’en décider et je me rangerai derrière sa stratégie, quelle qu’elle soit.
Françoise Dumas pourrait-elle être une bonne candidate ?
Je ne sais pas si elle a envie… Ne me demandez pas d’adouber quelqu’un et de donner des points. Je suis certain qu’elle veut s’investir et c’est tout à fait légitime. De toute façon, je vais compter sur l’appui des députés de LREM pour les Municipales.
Pas trop déçu du score du président de l’USAM, David Tebib, un homme peu connu, même s’il est apprécié… Ferait-il un bon candidat ?
Vous avez pris David Tebib mais il y en a d’autres ! Écoutez, moi je ne sais pas qui portera notre liste. Tout ce que je sais, c’est qu’une élection comporte deux tours. On peut fusionner au second (si la liste atteint 10% des suffrages, NDLR). Alors pour l’instant, place au premier tour.
Propos recueillis par Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
* Sondage réalisé sur un échantillon de 502 personnes inscrites sur les listes électorales issues d’un panel de 612 personnes représentatives de la population de la ville de Nîmes âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de quartier de résidence.