FAIT DU JOUR J’ai testé pour vous le Vélorail des Cévennes !
Lancé en février dernier, le Vélorail des Cévennes connaît déjà un franc succès. Il permet une balade de 6,2 kilomètres entre les gares de Thoiras et de Générargues. Objectif Gard l’a testé pour vous.
Paire de baskets aux pieds, lunettes de soleil sur le nez et appareil photo autour du cou : me voilà parée pour démarrer cette balade originale, réservée quelques jours plus tôt en ligne (*) - lorsqu’il fait beau, les places s’arrachent. En basse saison, deux départs sont proposés dans la journée, à 10h55 et 14h25. Après avoir stationné mon véhicule sur le parking bien indiqué à l’entrée de la commune, je me présente à la gare de Thoiras, une trentaine de minutes avant l’heure de départ. Sur place, un membre de l’équipe du Vélorail accueille les visiteurs et donne les premières consignes de sécurité.
Ce jour-là, sur les vingt vélorails de quatre places, dix-neuf sont réservés. Parents, grands-parents et petits-enfants sont venus pédaler en famille. Mais avant d’enfourcher le vélo, un petit rappel des règles est de rigueur comme le respect d’une distance de cinquante mètres entre chaque vélorail, l’interdiction de se tamponner, de descendre ou de monter en marche, ou encore de s’arrêter au milieu du parcours à l’exception d’un passage à niveau. Il est 10h55, le train à vapeur des Cévennes qui relie Anduze à Saint-Jean-du-Gard passe sur le rail voisin et je donne mes premiers coups de pédale.
Balade douce et bucolique
Le bruit des vélos glissants à une vingtaine de kilomètres/heure sur les rails se mêle aux chants mélodieux des oiseaux et, après seulement quelques efforts, les merveilleux panoramas de la vallée s’ouvrent à moi. Rassurez-vous, il est inutile d’avoir une bonne condition physique pour effectuer le trajet : le niveau est facile et ne demande pas beaucoup d’endurance. Quelques centaines de mètres après le viaduc de la plaine, le Gardon de Saint-Jean et ses eaux cristallines apparaissent tels des paysages de carte postale, entourés de pins maritimes et autres arbres de la vallée.
Un peu après l’Auberge du Temps et son moulin, je passe sous le tunnel de Corbès, d’une longueur de 50 mètres, et j’emprunte le majestueux viaduc du Mescladou où mes camarades cyclistes d’un jour et moi-même sommes les spectateurs privilégiés de la croisée des Gardons. Un peu d’ombre pendant les 114 mètres de la traversée du tunnel de Prafrance et la gare de Générargues pointe déjà son nez.
Elle se situe à deux pas des pépinières de la bambouseraie, photographiées par les adultes. Les enfants, eux, s’extasient devant des ânes et des chèvres qui crapahutent dans la vallée. Sécurité oblige, on fait une halte de quelques minutes pour laisser passer le train qui débarque à toute vapeur à côté de nous, puis, après quelques manœuvres, on reprend le parcours en sens inverse.
Un trajet d’une heure et demie
Le retour est légèrement plus sportif dans la mesure où ça grimpe un peu plus. Mais l’ascension est agréable et l’on redécouvre les paysages de l’aller sous un nouveau jour. En quelques minutes à peine, les lumières ont changé, les oiseaux ont modifié leur plan de vol et, pour ma part, je suis sur de bons rails. Je profite des derniers instants de cette balade bucolique et j’arrive en gare de Thoiras, vers 12h30, avec l’unique regret que le parcours ne soit pas plus long.
Si l’ensemble du trajet a duré 1h30, la promenade sur le vélorail ne représente en réalité que la moitié du temps. L’autre moitié est faite d’attente, essentiellement pour des raisons de sécurité. Mais ce vélorail, qui est une nouveauté, n’en est qu’à ses balbutiements et il se murmure que le parcours pourrait être rallongé prochainement. Bref, rien que pour découvrir nos Cévennes autrement, l’expérience mérite vraiment le détour. Foncez-y !
Élodie Boschet
* Réservation sur www.veloraildescevennes.fr. Tarifs : 12€ adultes et adolescents de 13 à 17 ans, 8€ enfants de 5 à 12 ans.