MERCREDI CULTURE Les Transes Cévenoles 22e édition : ça va être beau !
Cette 22e édition des Transes Cévenoles, festival de musique et d'arts de la rue, sera une première pour certains, pour d’autres elle sera un rendez-vous pris il y a bien longtemps déjà.
Ce qui est certain c’est qu’elle promet pour tous d'être un moment de fête et de folie douce à l’image des Elvis Platinés créateurs aux manettes depuis plus de deux décennies. Pour cette aventure 2019, l'association a embarqué des invités de marque venus d’ici et d’ailleurs. Résultat, un mélange des origines, des genres et une organisation qui ne se fixe pas de limite. Le but, une fête qui réunit toutes les générations autour de spectacles et de concerts gratuits à l'exception d'une petite billetterie (3 à 5 €) pour trois prestations dans des lieux patrimoniaux.
De Capetown à Prévert…
Des groupes venus de la Région, certains, élus par un dispositif de repérages de talents mis en place avec la Smac Paloma. Cette l'année, l'heureux élu est Olly Jenkis, qui interprète un rock folk fluide porté par une voix étonnante de pureté. Il est au programme en ouverture des concerts le samedi soir. Le suivra Dope Saint Jude, cette Sud-africaine de Capetown qui vit à Londres aujourd'hui et raconte l'insécurité et la condition des femmes dans son pays avec un phrasé hip-hop revisité par des accents multiples. Elle fait l'unanimité, amateur du genre ou pas. Fred Nevché, le Marseillais, nous embarque dans un monde rock et poétique où l'on retrouve Prévert. Ce dernier se produira le dimanche au Prieuré de Cézas.
Bonbon Vodou et rock élégant…
Le même jour, c'est au Temple de Sumène que l'on pourra écouter et regarder Bonbon Vodou. Oriane Lacaille, fille du célèbre accordéoniste René Lacaille et JereM façonnent une chanson dépaysée et imprévisible, détournée par l'Afrique et la Réunion. On ne manquera pas non plus Delgrès, un trio guadeloupéen à la carrière déjà longue, qui réinvente le blues et produit une musique rebelle et brûlante qui fait vibre le corps et l'esprit. Juste après eux dimanche, Dimoné et Kursed, quatre jeunes rockers d'une maturité rare, nous offre des chansons pas sages dans un univers musical élégant. Enfin Al Tarba x Sembei repoussent les frontières du beatmaking dans un délire autour des films d'horreur de série B. Tandis que The Bongo Hop, pose un regard neuf sur les métissages afro-caribéens.
Le plateau francophone
Pour la troisième année, les Elvis Platinés, en partenariat avec Musicaction, proposent un plateau artistique exceptionnel autour de la chanson francophone canadienne. Quatre groupes venus d’outre-Atlantique sont à découvrir dans la cour de l’école primaire de Sumène pendant les 2 jours, de 14h à 19h. Une scène proposée dans le cadre des Québécofolies et de la Caravane Acadienne et rendu possible en partie grâce au gouvernement du Canada.
On y entendra, Émile Bilodeau, qui, accompagné de solides musiciens enthousiasme les foules partout où il va avec humour et sensibilité. Chloé Breault n'aime pas les guêpes, les départs, les oignons et les choses qui font pleurer, mais elle aime l'aoûtement et les chansons d'amour. À découvrir Joseph Edgar artiste influent du courant acadien et LGS un groupe unique qui produit de l'électro-folk à sa manière et a percé avec sa chanson, "Au nom du père du fils et du set carré" .
Les Arts de rue
Ce sont sept compagnies qui animeront les rues tout au long de ces deux jours. Des Tapas, forains d'un nouveau genre qui perpétue la tradition du Burlesque à Fibre qui offre une plongée esthétique dans l’industrie du textile d’hier, d’aujourd’hui et peut-être de demain, en passant par la Cuisinière incarnée par Christine ou les déambulations de Rictus Gamiouze, à l'image de la programmation musicale, on y trouvera de quoi rire, de quoi écouter, de quoi regarder et parfois aussi réfléchir.
Les Transes cévenoles se sont aussi un off, une université d'été avec des conférences, de la restauration bio et de proximité sur place, une gestion éco responsable du festival, des ateliers et des animations pour les plus petits.
Dispositif de repérage
Depuis 2012, ce dispositif propose un accompagnement à des groupes en développement de la région Occitanie dans une perspective de professionnalisation. Loin d’être un tremplin, c’est un outil d’aide à la structuration de projet artistique et professionnel. En 2019, une soixantaine de groupes ont répondu à l’appel à candidature lancé sur l’ensemble du territoire de la grande région. C’est Olly Jenkins qui a emporté l’adhésion du jury. Ce jeune groupe emmené par Oliver Jenkins, un Gallois installé à Montpellier, bénéficiera donc d’un accompagnement spécifique de la part du festival et d’une résidence à Paloma, Scène de musiques actuelles de Nîmes métropole, partenaire du dispositif ( en savoir plus : www.leselvis.org).
Véronique Palomar Camplan
Les transes Cévenoles se tiendront à Sumène les 20 et 21 juillet prochain. Renseignements pratiques et programmation ICI.