ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Quand la politique s'en mêle... Le futur stade des Costières espéré par Rani Assaf, le président actuel du Nîmes Olympique fait couler beaucoup d'encre. Normal quand on sait qu'à Nîmes, le foot est vendeur. Depuis plusieurs saisons, le projet sportif mis en place par Laurent Boissier et l'entraîneur magique Bernard Blaquart ont renforcé l'adhésion des Nîmois pour leur équipe. 25 ans plus tard, les Crocos de retour en Ligue 1 se sont maintenus après une saison exceptionnelle pour un promu. Place désormais à l'avenir. Et pour cela le président Assaf a son idée en tête. Un stade flambant neuf doté d'un complexe commercial et immobilier. Sans véritable concertation, il proposait initialement un stade de 12 000 places. Après avoir compris la déception de cette annonce, il s'est ravisé pour proposer aujourd'hui une jauge de 13 800 places assises. Tel un investisseur hors pair, il s'est associé aux grands noms de l'immobilier local pour imaginer sur plusieurs étages et en deux bâtiments, tout un quartier commercial et immobilier autour du complexe sportif. Mais cet ambitieux projet souffre à présent d'enjeux politiques. En effet, son timing serré ne colle pas avec le calendrier politique. À moins d'un an d'une campagne municipale des plus périlleuses pour le maire sortant Les Républicains, Jean-Paul Fournier, il est hors de question de donner quitus sans contrepartie à l'expert de chez Free. C'est exactement ce que redoutaient Rani Assaf et ses avocats. Car aujourd'hui, la réalité est tout autre. Ayant exprimé des attentes fermes en matière de jauge et d'équipements, la ville de Nîmes a fermé toutes possibilités d'une vente de gré à gré autour de 8 millions d'euros (les Domaines avaient estimés le site à 5 millions environ, NDLR). Alors même s'ils doivent se voir mercredi en mairie de Nîmes pour avancer concrètement sur un accord de vente du stade actuel, il est peu probable que tout cela puisse se réaliser sans risque de contestation. Une vente sans un appel d'offres de marché public en bonne et due forme pourrait souffrir dans les prochains mois de contentieux juridiques ou judiciaires. Cette commande publique pourrait par ailleurs ouvrir le spectre d'une vente du stade des Costières à un tout autre investisseur public ou privé. Comme dit plus haut, on n'a vraiment pas fini d'entendre parler de ce futur stade...
Marcheurs contre Marcheurs ? Et la députée La République en marche (LREM) Françoise Dumas ne semble pas étrangère à cette stratégie. Paris fait durer le suspens pour l'attribution de l'investiture LREM de la ville de Nîmes, annoncée pour courant juin. Cette semaine, les cas de plusieurs villes ont été tranchés. Mais la capitale gardoise est soumise à des enjeux divers. On le sait, le président centriste de Nîmes métropole, Yvan Lachaud, fait tout ce qu'il peut pour obtenir l'étiquette présidentielle, en témoigne son récent appel à soutenir Macron. Mais Françoise Dumas y est ouvertement et fermement opposée. Elle n'est pas non plus extrêmement séduite par l'option qu'incarne David Tebib, le président de l'USAM. Ce que veux la Nîmoise se dessine au fur et à mesure des jours et son rapprochement avec Jean-Paul Fournier pourrait en dire long (voir plus bas). Et si à Nîmes en 2020 on se retrouvait avec deux listes composées de Marcheurs ? L'une soutenant Yvan Lachaud et l'autre composée de personnalités locales LREM qui appelleraient au soutien de Jean-Paul Fournier ? On devrait y voir plus clair dans les prochaines semaines.
Jean-Paul Fournier joue la carte Dumas. L'interview que nous a accordée la députée il y a quelques semaines, où elle rappelait que le maire de Nîmes était "actuellement le plus rassembleur" pour 2020, n'est pas passée inaperçue dans les couloirs de la Ville. Selon nos informations, Jean-Paul Fournier a pris contact avec Françoise Dumas pour l'inviter personnellement à la corrida de ce dimanche 18h. S'afficher avec la députée devant le mundilo nîmois n'est plus un problème pour Jean-Paul Fournier. C'est peut-être même une bonne stratégie pour 2020...
Jérémy Rosier à l’hôpital public. Ça y est, l’ex-collaborateur du député européen Les Républicains Franck Proust a trouvé un point de chute. Il occupera prochainement les fonctions de directeur de la communication au Centre hospitalier universitaire de Nîmes. Un établissement public dont le conseil de surveillance est présidé par le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Après l’arrivée du directeur Nicolas Best, il y a quelques mois, une nouvelle page s’écrit pour l’hôpital public. L’avenir dira si cette nouvelle recrue s’inscrira dans la durée, ou si ce poste n’était finalement qu’un recasage politique…
La démocratie, un apprentissage. Nouveau venu à l’Assemblée nationale, Nicolas Meizonnet (Rassemblement national), a encore des choses à apprendre. Mardi, dans une interview à Objectif Gard, le trentenaire qui remplacera le député Gilbert Collard élu à l’Europe, expliquait qu’il n’abandonnerait pas ses fonctions à la ville de Vauvert et au Département. Or, il n’aura pas le choix. Bien qu’il siège dans l’opposition, le parlementaire ne peut pas cumuler deux mandats locaux. Vauvert ou le Département ? Le Département ou Vauvert ? Le Camarguais a un mois pour se décider.
Jean-Paul Fournier grand seigneur. Depuis des années il avait fait la promesse aux habitants des quartiers Est de la ville. C'est désormais acquis. Selon nos informations, lors du prochain conseil municipal, le maire de Nîmes demandera à sa majorité de voter une délibération pour la construction de deux stades synthétiques pour le Chemin-Bas et le Mas de Mingue. Les clubs de foot amateur de ces deux quartiers populaires de Nîmes vont donc pouvoir enfin disposer de conditions confortables pour leurs jeunes sportifs et accueillir les équipes adverses sans se pincer le nez. Tout vient à point à qui sait attendre... les échéances électorales !
Le pompier Cellier. Le député LREM de la troisième circonscription du Gard Anthony Cellier vient d’être nommé vice-président du groupe d’étude de l’Assemblée nationale sur les sapeurs-pompiers volontaires. Un statut que connaît bien le parlementaire, qui a été pompier volontaire pendant neuf ans.
La Rédaction