EN ROUTE POUR 2020 Amal Couvreur, l'espoir de la Gauche
Chaque dimanche de l'été à 12h, en attendant le retour des "indiscrétions" à la rentrée de septembre, Objectif Gard vous propose de (re)découvrir les candidats potentiels aux Municipales 2020 à Nîmes. Cette semaine, nous ouvrons la séquence avec Amal Couvreur, vice-présidente en charge de la Politique de la ville et de la Jeunesse au conseil départemental, pressentie pour représenter la Gauche en mars prochain.
Il y a quelques mois, nous avions écrit "Et si c'était elle". Elle-même était surprise par l'engouement qu'avait suscité notre article à l'époque. Une forme de prospective politique qui pourrait devenir réalité aujourd'hui. C'est en tout cas la volonté très forte de son entourage qui souhaite lui confier les rênes de la campagne de la Gauche qui va s'ouvrir à la rentrée en vue des Municipales 2020 à Nîmes. Pourtant, Amal Couvreur, élue il y a trois ans au Département en ayant réussi à unir la Gauche sur le canton de Nîmes 2, est aujourd'hui vice-présidence en charge de la Politique de la ville et de la Jeunesse et compte bien terminer son mandat avant d'imaginer autre chose.
Le déjeuner partagé il y a quelques semaines avec Jean Denat, patron de la fédération socialiste du Gard (qui rencontre des personnalités et des représentants des partis de Gauche depuis plusieurs semaines), pourrait l'inciter à infléchir sa position. Sachant que les candidatures pour les investitures socialistes sont ouvertes du 1er août au 1er septembre, elle n'a donc que l'été pour répondre favorablement à la demande du maire de Vauvert de s'engager pour porter la dynamique d'union de la Gauche.
Un faisceau de circonstances favorables
La candidature de l'ancienne assistante sociale non-encartée "permettrait aussi de désacraliser le combat des étiquettes politiques", comme nous le souffle l'une de nos sources. Reste à savoir si son binôme communiste, Christian Bastid, pourrait accepter de lui laisser la tête de liste, lui qui l'espère tant. Sans compter les Verts revigorés par les Européennes qui ont une forte envie de se la jouer solo.
D'autres candidats socialistes veulent en être aussi et pourraient lui barrer la route : Jérôme Puech, Nicolas Cadène ou encore un petit nouveau, Daniel Richard. À 74 ans, le patron de Souleiado, qui possède une boutique à Nîmes depuis 2016, fait le tour de la ville pour présenter sa candidature. Aujourd'hui saine, cette concurrence pourrait demain provoquer des déchirures. C'est l'une des craintes d'Amal Couvreur, elle qui a observé aux premières loges son amie Françoise Dumas lors de la campagne de 2014.
Incarnation de la société civile
La députée gardoise y a laissé des plumes dans une guerre d'ego polycéphale. Pour autant, Amal Couvreur bénéficie aujourd'hui de nombreux atouts et pourrait profiter d'une configuration qui a totalement changée. Françoise Dumas est partie chez La République en marche, le Rassemblement National est en embuscade et la guerre entre Fournier et Lachaud ouvre de nombreuses perspectives. "Et aujourd'hui à Nîmes, il n'y a qu'Amal qui représente l'espoir de la Gauche. Elle coche même toutes les cases", nous rappelle un habitué du 5e étage au Département.
Engagée socialement, mobilisée sur les enjeux de terrain, rigoureuse durant son mandat, incarnation de la société civile, Amal Couvreur a une qualité supplémentaire par rapport à tous ces probables concurrents : elle ne fait pas de la position de numéro 1 la condition sine qua non à son engagement. Même chez la République en Marche à Nîmes, on s'inquiète de la candidature de la Nîmoise qui porterait un sérieux coup aux ambitions de capter l'électorat du Centre Gauche.
Ce n'est pas la députée de Nîmes, Françoise Dumas, qui pourrait dire le contraire. Elle ne cache à personne qu'elle n'ira jamais affronter Amal Couvreur. Connaissant son inimitié pour Yvan Lachaud, elle pourrait même soutenir son amie dont "elle serait très fière" si elle était la candidate de la Gauche pour la mairie de Nîmes. Comme le répète à l'envi les politiques en situation favorable, pour Amal, il semblerait que les planètes soient alignées pour 2020.
Abdel Samari