Publié il y a 10 jours - Mise à jour le 23.04.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 777 fois

ÉDITORIAL Défilé de ministres : le Gard à nouveau dans la partie ?

L'ex-députée du Gard Françoise Dumas aux côtés du président de la République Emmanuel Macron pour le 14 juillet 2021

- Photo DR Objectif Gard

Qu'est-ce qui provoque cet intérêt soudain pour nos contrées ? Alors que Nîmes et le Gard sont potentiellement considérés depuis les législatives de 2022 comme des territoires perdus pour les Macronistes avec un seul député de la majorité présidentielle.

Alors que Nîmes se désespère d'une attention de l'exécutif, cette semaine sera à marquer d'une pierre blanche. Ce n'est pas moins de trois ministres annoncés dans la capitale du Gard pour répondre à la fois au défi de l'insécurité avec le contrat de sécurité intégrée, mais aussi de la sécurité alimentaire, dans un département avec lequel l'agriculture a une place forte. Qu'est-ce qui provoque cet intérêt soudain pour nos contrées ? Alors que Nîmes et le Gard sont potentiellement considérés depuis les législatives de 2022 comme des territoires perdus pour les Macronistes avec un seul député de la majorité présidentielle. En effet, en 2017, le Gard avait une tout autre allure avec une quasi-totalité de parlementaires de l'Assemblée nationale acquis à la cause d'Emmanuel Macron, à l'exception de la Camargue. Durant cinq ans, Françoise Dumas ou encore Anthony Cellier, pour ne citer qu'eux, ont redoublé d'effort pour trouver les moyens de faire remonter à Paris de précieux dossiers. Avec des résultats probants. Notamment par l'installation d'une deuxième maison d'arrêt et des travaux conséquents dans la prison actuelle de Nîmes, l'obtention de moyens financiers très élevé pour le CHU de Nîmes ou encore le développement accru de ressources liées à la filière nucléaire. À la Commission de la Défense nationale, en tant que présidente, la Nîmoise avait sécurisé aussi les enveloppes budgétaires de l'armée, très présente dans notre département. Ou encore s'était activée en coulisse pour maintenir la Base de sécurité civile à Nîmes et accompagner le destin d'un Hub européen cher à Franck Proust, le président de Nîmes métropole. En 2024, à l'exception du député Modem Philippe Berta, il ne reste plus aucun recours pour engager un lobby puissant auprès des décideurs de l'État. Seuls les ministres peuvent donc prêcher ici et là la bonne parole. Sans garantie. Encore moins depuis que les élus locaux de Droite et de Gauche ont décidé de taper comme des sourds sur le chef de l'État. Sans mesurer le danger qui guette demain. Préférant renvoyer dos à dos les extrêmes et le pouvoir en place. Quand bien même ce dernier a particulièrement déçu. La partie de poker engagé conduira en 2027, peut-être, à l'installation à l'Élysée de Marine le Pen. Avec peut-être, là encore, une majorité de députés RN. Il sera temps de savoir alors combien le Gard en comptera. Et si ces derniers seront tout aussi efficaces que leurs prédécesseurs... 

Abdel Samari

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