NÎMES Le lycée Gaston Darboux relance sa semaine des filières
Après un premier succès il y a quelques mois, l'établissement nîmois a proposé à ses élèves de la filière commerce vente accueil de s'exercer professionnellement sur une semaine.
Du lundi au vendredi, trois fois par an, le lycée Gaston Darboux fait intervenir des professionnels extérieurs ou des anciens élèves de l'établissement pour venir témoigner de la réussite de leur parcours ou pour inciter les jeunes à emprunter certains chemins professionnels. Une nouveauté depuis la rentrée 2024-2025 qui porte déjà ses fruits, grâce à l'aide de deux coordinateurs : Hamza Laator et Manon Pin.
Plus grosse filière de l'établissement, la filière commerce vente accuei représente environ 350 élèves de la seconde jusqu'à la terminale bac pro, sans oublier les CAP première et deuxième année. L'ensemble des équipes pédagogiques de la filière et une vingtaine d'intervenants extérieurs ont donc veillé au bon déroulement de la semaine.
"Ça permet d'ouvrir les jeunes vers l'extérieur et de leur donner la chance de pouvoir avoir de l'ambition scolaire en poursuivant leurs études ou en s'insérant professionnelement", explique Anne Claude Vanel, directrice déléguée à la formation professionnelle et technologique au lycée Gaston Darboux. Tout en évitant l'auto-censure.
En décembre, la filière gestion administration transports logistique a déjà été mise à l'honneur. De nouvelles améliorations sont à prévoir, mais de nombreux élèves de troisième de collèges extérieurs sont venus s'intéresser à cette branche, source d'emploi et d'énormes débouchés sur le secteur géographique.
Découverte d'ateliers
Sofia Aissaoui, professeure d'économie-gestion option vente, encadrait un atelier de mise en valeur de vitrine. L'occasion de leur montrer un avant-goût de la vie professionnelle qui pourrait attendre les jeunes, très appliqués dans leur travail. "On leur apprend à travailler avec l'esprit de compétition puisqu'ils sont quatre classes. Ils doivent aussi produire un mini-vlog des étapes d'installation de leurs vitrines", explique l'enseignante.
L'art oratoire et l'éloquence ont captivé une grande partie des élèves de la filière. Après la projection du court-métrage diffusé pendant la soirée "Mille et deux nuances d'éloquence" en avril dernier, Mélissa Aabaïd, juriste et co-directrice du DU Art de l'Éloquence et de la Rhétorique a présenté sa nouvelle formation, dispensée à l'Université de Nîmes.
Mano Boutin, jeune comédien et humoriste nîmois, a planché sur le sujet suivant : "La poésie peut-elle transformer une vie ?". Alan Spanu, gagnant d'Éloquentia Montpellier, a ensuite exposé son art sur le thème "La jeunesse en vaut-elle la peine ?". Après une courte récréation, c'est au tour de Carla Fouster, major de promo de licence de droit à Unîmes en 2024, d'intervenir sur la place de l'oralité dans le monde juridique.
S'en est suivi un discours musical de Mélissa Aabaïd puis une conclusion avec Roland Gillet, écrivain et président de Toatmaster International Avignon, pour inciter les jeunes à l'art oratoire et présenter son nouveau livre. Une belle manière de démocratiser la parole jusqu'aux quartiers.
Anais Ali (17 ans), première lycéenne féminine, aura une chance de briller lors du concours d'éloquence d'Unîmes, dont le premier tour se déroulera au Carré d'Art le 5 février. "C'était une très belle matinée, ça m'a donné envie de participer au concours d'éloquence", exprime la jeune lycéenne. Elle sera coachée par Daniel Richard, un grand monsieur du milieu. Par la même occasion, "Mille et trois nuances d'éloquence" devrait voir le jour.