GARD Arrestation à l'audience pour des menaces et des provocations contre la communauté juive
Un homme, âgé de 25 ans, a été condamné jeudi 11 janvier à deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt à l'audience.
Il était arrivé libre. Il est reparti, entre deux policiers, direction la maison d'arrêt. Jeudi vers 18h30, cet homme écoutait la décision du tribunal correctionnel de Nîmes. "Il s'agit de faits graves et répétés", insiste le président Jérôme Reynes avant de le condamner à 2 ans de prison avec mandat de dépôt, et à la privation du droit d'éligibilité pendant 5 ans.
Le prévenu a multiplié, de juin 2019 à septembre 2022, les messages menaçants, la plupart du temps par les réseaux sociaux. Plusieurs victimes recevront par messagerie des chansons d'auteurs nationalistes et des propos à la gloire d'Hitler ou des chambres à gaz. Des paroles et chansons qui évoquent la communauté juive pour la plupart du temps avec des insultes et menaces de mort. Les personnes d'extrême-gauche sont également visées par cet homme qui se présente comme électricien en intérim. Les personnes homosexuelles sont aussi dans son collimateur.
"Les chansons, les textes sont effrayants. Vous êtes identifié une première fois, placé sous contrôle judiciaire et vous recommencez", interroge le président Reynes. "Depuis la mort de ma mère, je me suis enfermé dans des groupes sectaires. J'étais sous emprise", se défend le mise en cause, sans savoir précisement de quelle emprise il parle. "J'ai une compassion pour toutes les communautés", ose cet habitant de Sommières.
L'accusé, défendu par maître Caroline Greffier, a déjà été condamné à deux reprises. Deux autres sanctions survenues en 2022 pour des "menaces de mort" et "harcèlement". "Il est dans une situation psychologique extrêmement fragile, il faut lui permettre de poursuivre ses soins. Très isolé, il a été pris en main par un groupe proche du Front National. C'était l'idiot utile", affirme Me Greffier.
Plusieurs associations ont obtenu des dommages et intérêts en tant que parties civiles. La publication de cette décision du tribunal correctionnel de Nîmes sera également diffusée dans deux journaux nationaux. Le mis en cause est reconnu coupable de "provocation publique à la haine ou la violence en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion", et pour "menace de crime en raison de l'origine".
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