Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 20.09.2024 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 4245 fois

GRAU-DU-ROI Accident mortel : le conducteur âgé de 82 ans n'a pas vu arriver le cycliste

Justice. Un octogénaire a été condamné, ce jeudi 19 septembre, par le tribunal correctionnel de Nîmes...

Il est 10h30 ce 22 janvier 2024. Une voiture conduite par un homme, âgé de 82 ans, avance doucement pour s'engager dans un rond-point. Et là, c'est l'accident... Un cycliste déjà engagé dans le rond-point est percuté par l'arrière, résume le président du tribunal correctionnel, Édouard Le Jan qui juge ce dossier "d'homicide involontaire". Le retraité chute lourdement. Il est conscient dans un premier temps, mais souffre d'un traumatisme cranien. Cet habitant du Grau-du-Roi décède des suites des blessures dans la soirée à l'hôpital. 

"Je suis désolé, j'y pense tous les jours", affirme le prévenu à l'adresse de la fille de la victime qui pleure en silence. "Il y avait le soleil, j'ai été ébloui, il arrivait de la gauche et je ne l'ai pas vu arriver", poursuit l'octogénaire qui a déjà été sanctionné en 2023 pour une précédente affaire de conduite en état d'alcoolémie. Le prévenu réfute cette précédente condamnation qui est pourtant définitive. Dans le terrible accident de janvier 2024 d'homicide involontaire, les tests prouvent qu'il n'avait pas bu et qu'il n'était pas sous l'emprise de stupéfiants. 

Alors la faute au soleil? "C'est un dossier qui me dérange", estime le conseil de la famille partie civile. "Lors de l'accident, la vue est dégagée, le temps sec et le soleil qui aurait ébloui le conducteur est derrière lui. C'est troublant quand même", enchaîne l'avocate de la famille de la victime.

"On n'est jamais à l'aise avec ce genre de dossier qui ne contente personne et surtout pas les parties à l'audience", estime le procureur David Malicot. "Mais oui monsieur, c'est votre conduite qui est à l'origine de cet accident," complète le représentant du parquet de Nîmes. "L'infraction est caractérisée, vous avez percuté un cycliste par l'arrière (...) et ce n'est pas parce qu'il est condamné à 1, 2 ou 3 ans de prison que la vie d'un homme vaut 1, 2 ou 3 ans", essaie de convaincre le procureur David Malicot à l'adresse de la fille de la victime dévorée par le chagrin. 

"Il sait qu'il a tué un homme et il ne dort plus la nuit à cause de cet accident", reprend l'avocat de la défense. Son client a été condamné à 18 mois de prison avec sursis. Il lui est interdit de conduire et son véhicule est confisqué. 

Boris De la Cruz

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