Publié il y a 4 h - Mise à jour le 10.01.2025  - 2 min  - vu 1004 fois

NÎMES 8 ans de prison ferme et incarcération pour l'incendiaire du bureau de Police de Pissevin

Photo Objectif Gard de l'incendie de commerces et du bureau de Police de Pissevin en août dernier à Nîmes. 

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur et n'a pas adhéré aux cris d'innocence du prévenu... Son conseil Maître Dounia Hamchouch a plaidé la relaxe.

"Je n'ai rien à voir avec ce commissariat, je n'ai rien à voir avec cet incendie et avec le trafic de stupéfiants à Pissevin", a clamé tout au long des débats judiciaires devant le tribunal correctionnel de Nîmes, ce vendredi 10 janvier, le prévenu âgé de 28 ans. 

Le mis en cause déjà connu pour d'autres infractions n'a jamais été condamné pour des délits liés à la drogue. Il était en cavale au moment où le bureau de Police du quartier sensible de Pissevin a brûlé dans la nuit du 21 au 22 août dernier.  

Durant toute la garde à vue et pendant la procédure il a souligné qu'il n'était pas dans ce quartier au moment de l'incendie qui a détruit le bureau de Police qui devait être inauguré quelques jours plus tard. Mais aujourd'hui dans le box des prévenus il change de version et affirme que c'est bien lui qui a été photographié par une caméra de vidéosurveillance 40 minutes avant les flammes. 

" On ne comprend pas bien votre position, vous avez indiqué jusqu'à présent que vous n'étiez pas présent sur le territoire national au moment des faits", questionne le président Edouard Le Jan. " Je ne sais pas ce que je fais là, je n'ai rien à voir avec ce trafic ". " Je marchais dans le quartier où je vis depuis 28 ans", reprend le mis en cause. 40 minutes avant le début du sinistre le mis en cause marchait effectivement près du lieu de l'incendie avec le mineur. Ce dernier, âgé de 15 ans, a été condamné dans ce dossier en décembre dernier. 

"Tout le monde sait dans le quartier qui a fait ça. C'est le mineur avec Perpignan", affirme le prévenu sans vouloir préciser à quoi correspond ce surnom de Perpignan.

Pour le tribunal correctionnel de Nîmes, le prévenu a été incriminé par le mineur lors de l'audience devant le tribunal pour enfants en décembre dernier.

Un prévenu qui écope malgré ses cris d'innocence tout au long de l'audience d'une peine de 8 ans de prison et d'un maintien en détention. Un homme qui n'a pas écouté sa sanction jusqu'au bout et qui est parti entre deux agents pénitentiaires pour de nombreuses années carcérales. Il est sanctionné à 8 ans de prison et à un maintien en détention, c'était la punition réclamée par le parquet de Nîmes. De plus il a une interdiction de séjour dans la capitale gardoise.  

L'avocat de la défense, Maître Dounia Hamchouch, qui avait détaillé "les nombreuses incohérences de l'enquête" a annoncé immédiatement faire appel de la décision. "Quel intérêt avait-il de voir brûler ce commissariat", "il n'y a aucun élément à décharge pour mon client dans ce dossier, on veut faire beaucoup avec rien" ... Des propos qui n'ont pas été entendus ce vendredi par les magistrats en première instance. La cour d'appel correctionnelle de Nîmes devra dire d'ici quelques mois si elle partage l'avis du tribunal correctionnel ou si elle croit en l'innocence revendiquée haut et fort par ce prévenu...

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