NÎMES Après 25 ans sans parler à sa mère, le fils d’une riche famille a-t-il refait surface pour l’héritage ?
« Elle me manque énormément », jure Christophe qui dit s’inquiéter pour sa mère âgée de 77 ans. Cette dernière et ses proches le soupçonnent surtout de lorgner l’héritage.
Comme le dit le proverbe, on lave son linge sale en famille. Et ce n’est peut-être pas plus mal finalement. Car lorsque les affaires de famille sont déballées sur la place publique - comme ce fut le cas ce mercredi 23 août devant le tribunal correctionnel de Nîmes - personne n’en sort vraiment grandi.
Sur le banc des accusés, on a le fiston, Christophe, 55 ans. Il est jugé pour « diffamation », « harcèlement », « violation de domicile » et « dégradation ». Face à lui, le banc des parties civiles où devrait se trouver la victime, sa mère, est resté vide. « Elle est terrorisée », justifie son avocate Florence de Prato. Depuis l’été 2022, cette septuagénaire aisée vit dans la peur depuis que son unique enfant, Christophe, dont elle n’avait plus de nouvelles depuis 25 ans, a forcé le portail de la propriété familiale. « Il était entrebâillé et j’ai cru que ma mère avait fait un malaise », explique Christophe à la barre. Un comportement altruiste et tellement soudain après tant d’années de silence qu’il en devient suspect pour sa mère et ses proches. Maître de Prato s’en fait l’écho : « Elle refuse catégoriquement de le voir car son intention est de récupérer l’héritage. »
Christophe est outré qu’on puisse lui prêter de si mauvaises intentions. Lui veut faire table rase du passé et, au passage, de l’entourage de sa mère qu’il qualifie de « profiteurs ». Pour la protéger, il souhaiterait donc qu’elle soit placée sous curatelle. Dans le camp d’en face, on y voit une manoeuvre de plus pour prendre la main sur les finances familiales. Le tribunal n’examinera évidemment pas cette question, ne s’attardera pas davantage sur l’histoire de cette famille qui a fait fortune dans le bâtiment et dont quelques vieux dossiers privés ont été ressortis laissant une impression malsaine à cette audience. Le procureur, Stéphane Bertrand, expéditif, s’en tient aux seuls faits : il requiert 6 mois de prison avec sursis contre Christophe. Après un délibéré aussi rapide que le réquisitoire du procureur, le tribunal relaxe Christophe pour le « harcèlement » et la « diffamation ». Pour la dégradation du portail et la violation du domicile, il écope en revanche d’une peine de 4 mois avec sursis et l’interdiction d’entrer en contact avec sa mère pendant 3 ans. Après 25 ans de silence, c’en est presque une simple formalité.
Faits Divers
Voir PlusFaits Divers
ALÈS Il "braque" et menace les policiers
Faits Divers
NÎMES "Nems" nie avoir exécuté son copain au quartier Valdegour
Faits Divers
VAUVERT Le conducteur alcoolisé et sous stupéfiant refuse de s'arrêter au contrôle
Faits Divers
NÎMES Tirs au quartier du Chemin-Bas-d'Avignon ce jeudi soir
Faits Divers
JUSTICE Il insulte les juifs sur les réseaux sociaux
Faits Divers
BAGNOLS-SUR-CÈZE Plusieurs personnes à l'hôpital après un incendie dans un immeuble
Actualités
SAINT-HILAIRE-DE-BRETHMAS Une maman accouche à domicile
Nîmes
JUSTICE En état d'ivresse, il a un "trou noir" après avoir agressé des policiers
Faits Divers
JUSTICE Il encourt cinq ans de prison pour "servir d’exemple"
Faits Divers
NÎMES Des dizaines de voitures dégradées sur le site du CHU
Faits Divers
JUSTICE L'ex-prince de la nuit place une balise sous la voiture de son épouse
Faits Divers
NÎMES Le SOS des policiers
Faits Divers
JUSTICE Il utilise son cousin comme nourrice pour cacher sa drogue
Faits Divers