TRIBUNAL “J’ai menti”, affirme la victime de violences conjugales pour libérer son conjoint
Ce mardi 31 octobre, un homme de 33 ans est jugé en comparution immédiate devant le tribunal de Nîmes pour des violences sur sa compagne, devant leurs deux enfants. Sous emprise, celle-ci affirme devant le parquet avoir menti lors de sa plainte.
Avec 25 mentions à son casier judiciaire, le trentenaire est condamné pour violences psychologiques, physiques et sexuelles sur sa compagne. Ensemble depuis février 2019, le couple a deux enfants, de deux et trois ans. Le prévenu consomme de l’alcool et de la drogue, notamment de la cocaïne. Durant sa plainte, le 20 septembre 2023, sa compagne explique aux gendarmes : “Je ne peux pas sortir seule, il ne veut pas que je travaille ni que j’ai de téléphone. Le problème c’est qu’il ne me donne pas d’argent pour pouvoir vivre correctement.”. Puis elle raconte également différentes épisodes de violences qu’elle a subies. “Il m’insulte, me gifle et me frappe devant mes enfants”, a-t-elle expliqué un mois plus tôt.
Devant le tribunal, le prévenu explique : “J’aime ma femme plus que tout au monde donc je n’ai jamais pu être violent avec elle, encore moins devant mes enfants. Ça fait six ans que je suis en prison, je n’ai pas pu vivre les grossesses de ma femme, je n’ai pas pu voir mes enfants grandir.” Il reprend les larmes aux yeux en s’adressant au président : “Quand j’étais petit, j'ai été trimbalé de foyer en foyer, puis j’ai subi des violences sexuelles, j’ai été violé par des amis à ma mère. Je veux être un bon père et bon mari, mais laissez moi la chance de sortir.”
La victime tremblante se lève. Anxieuse, elle se dirige devant le parquet. “J’ai menti ! Les gendarmes m’ont influencée. J’ai menti lors de ma plainte, il n’est pas vraiment violent. C’est vrai, monsieur n’est pas le gendre idéal mais il a besoin de sortir, mes enfants ont besoin de lui”, affirme-t-elle. Le président surpris l'interroge : “Pourtant madame, quand vous avez été entendue, vous avez raconté des anecdotes relativement précises.” Elle hoche la tête puis répond : “Quelques-unes sont vraies mais pas toutes. Mais je souhaite qu’il sorte pour mes enfants.”
Le procureur prend la parole : “L’emprise est là. Trop souvent la victime qui se présente est entre la peur et la raison. Madame, vous venez d’admettre avoir menti à la justice française. C’est grave mais je ne souhaite pas vous condamner pour ces fausses déclarations. Ces femmes victimes de violences conjugales ont plus peur de leur compagnon que de la justice.” La victime tremble et pleure. Le procureur reprend en s'adressant à celle-ci : “Non madame, vous n’y êtes pour rien, ce n’est pas de votre faute.”
La défense pour le prévenu : “C’est clair qu’il est coupable et que cette femme est victime, mais il ne peut pas rentrer en prison. Déjà six ans qu’il est enfermé et dès sa sortie rien ne change. Il a besoin d’aide et de soins.” Le compagnon violent est condamné à deux ans ferme par le tribunal de Nîmes.
Faits Divers
Voir PlusFaits Divers
GARD Plus de trois heures d'intervention pour les pompiers lors d'un accident de randonnée
Faits Divers
INSOLITE Les carte volées de "Pikachu" et ses amis offertes à des enfants malades
Faits Divers
NÎMES L'ex maire de Moulézan condamné ce lundi
Faits Divers
ALÈS Un étudiant du lycée Jean Baptiste Dumas arrêté pour apologie du terrorisme
Faits Divers
NÎMES Rodéo à moto et danger pour les piétons : le jeune de 14 ans interpellé
Faits Divers
FAIT DU JOUR « Je vais porter la flamme pour mon petit-fils Paul »
Faits Divers
GARD Décès ce dimanche après-midi d'un festivalier à Collias
Faits Divers
BAGNOLS/CÈZE Un individu se retranche chez lui avec sa compagne, l'immeuble évacué
Faits Divers
GARD Les policiers interviennent après un décès suspect dans une maison de retraite
Faits Divers
ALÈS Un piéton renversé par une voiture dans la nuit sur l'avenue du Général-de-Gaulle
Faits Divers
NÎMES Un homme prend un coup de couteau, il est transporté au centre hospitalier
Gard en Feria
ALÈS EN FERIA Côté sécurité, trois armes blanches dans une soirée bien tranquille
Faits Divers
VERS-PONT DU GARD La voiture de l'octogénaire percute un arbre
Faits Divers