Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 23.03.2017 - abdel-samari - 4 min  - vu 929 fois

NÎMES Eric Firoud, sincèrement "En Marche" avec Emmanuel Macron

À l’initiative de Jacques Mezard, sénateur PRG du Cantal et président du groupe RDSE au Sénat et de Thierry Cornillet, président d’honneur du Parti radical, ancien parlementaire, les Radicaux « En Marche », se sont réunis cette semaine au siège de campagne d’Emmanuel Macron. Autour de députés, sénateurs et élus, Éric Firoud représentait le Gard en tant que soutien officiel d'Emmanuel Macron.

Les Radicaux de gauche et Radicaux valoisiens se sont donc réunis cette semaine à Paris, au siège de "En Marche" pour rendre publique officiellement leur soutien à Emmanuel Macron "comme le meilleur pour le redressement de notre pays, pour défendre l’idée exigeante qu’ils se font de la République, mais également pour l’avenir de leur sensibilité politique" comme l'indique le communiqué officiel diffusé après cette réunion. Mais les radicaux rassemblés veulent aller plus loin : ils souhaitent créer un grand mouvement progressiste sous l'égide de En Marche permettant le retour à une offre unique des Radicaux en France.

Éric Firoud, vice-président des radicaux du Gard, a participé à cet acte fondateur. Non sans une pointe d'émotion : "J'ai adhéré au mouvement En Marche à l'automne dernier. Je me sens très proche de cette idée de rassemblement de diverses sensibilités de droite et de gauche."

La position peut étonner pour celui qui après avoir participé au début de l'aventure du Modem de François Bayrou, a rejoint les rangs des Radicaux de gauche, partenaire historique du Parti Socialiste. "Je ne quitte pas le PRG, la position commune de notre mouvement est de laisser chacun libre de ses décisions et de ses soutiens. Je suis du PRG mais En Marche."

C'est lors d'une conférence de presse la semaine prochaine que les radicaux du Gard déterminons leur positionnement : "Nous sommes à l'épicentre de cette stratégie gauche-droite. Grâce à l'élection d'Emmanuel Macron, nous allons pouvoir repartir sur les bases de l'union des radicaux, qui avait volé en éclats il y a 45 ans déjà", anticipe le nouveau fidèle du mouvement En Marche.

Mais pourquoi diable tous ces ralliements au plus jeune prétendant à l'Élysée ? "Il correspond à un renouvellement et sa cohérence autour d'une volonté de transformation de notre façon de faire de la politique plaide pour lui " rajoute Eric Firoud.

Celui qui est attaché viscéralement à Nîmes, au Gard veut en être. Pour cela, il fera jouer cet attachement comme un atout précieux et surtout, son investissement pour l'autre : "J'aime les gens, j'aime ma région, ma ville, j'en suis même amoureux, je peux le dire. Mon parcours est lié aux autres et à mon envie de partager. C'est pourquoi ma vie est aussi attachée au monde associatif où j'ai mutualisé des associations sportives du territoire. Puis, avec Sun Avenir, nous avons accompagné, à travers le sport, de nombreux jeunes en situation sociale difficile, ..."

Jeune retraité depuis 8 mois, l'ancien professeur d'éducation physique à la faculté des sports de Montpellier, n'a pas dit son dernier mot en politique, loin de là. Depuis quatre ans au PRG "car très attaché aux valeurs d'humanisme et de laïcité", il compte aujourd'hui s'investir pleinement en politique pour représenter ce qu'il appelle "l'intégration réussie". D'un père Oranais et d'une mère originaire de Fons-outre-Gardon, Éric Firoud veut "défendre les valeurs de la France. Un pays d'accueil, généreux, chaleureux, bien loin de l'idée véhiculée par le Front National."

Un parti d'extrême-droite au cœur du combat du Nîmois: "Ce n'est pas un parti démocratique, il est pour la haine" lâche sévèrement le Nîmois. "Aujourd'hui, avec un jeune candidat brillant tel que l'est Emmanuel Macron, nous donnerons une image dynamique de la France à travers le monde mais surtout, nous offrirons un contre-pied formidable à ce discours de rejet de l'autre."

Eric Firoud cherche à démontrer sa sincérité. Une sincérité en marche avec Emmanuel Macron. "Localement, je vais absolument m'investir à Nîmes et dans le département afin de diffuser les idées portées par ce mouvement, que je partage entièrement."

Loin d'être dupe des risques pris à ne pas soutenir Benoit Hamon, le candidat officiellement soutenu par Sylvia Pinel, patronne du PRG, Eric Firoud ne s'en cache pas : "Je joue très gros mais je suis sincère. Pour moi, le plus important aujourd'hui c'est de participer à cette nouvelle configuration politique qui s'annonce, une gouvernance plus moderne et plus innovante. C'est formidable de vivre ce moment historique où l'avenir de la politique française va se jouer."

Des étoiles plein les yeux, Eric Firoud n'oublie pas qu'après l'éventuelle victoire de son champion, le plus dur va commencer. Notamment l'obtention d'une majorité à l'Assemblée Nationale. "Je n'ai pas de doute, chaque candidat investi sous la bannière Macron pour les Législatives aura signé un engagement de respect strict du programme."

Un engagement déjà ratifié par le Nîmois ? "Chaque chose en son temps, pour le moment, je suis pleinement investi dans la Présidentielle. Je veux plus que tout qu'Emmanuel Macron soit notre prochain président de la république. Les Législatives seront la prochaine étape."

Impossible à ce stade pour Eric Firoud de dévoiler ses intentions ... Il ne les connaît pas lui-même. Aucune décision dans l'état major du mouvement En Marche ne semble prise à ce stade.

Dans tout pile un mois, élection présidentielle passée, les frustrations devraient être nombreuses, tant le nombre de prétendants "En Marche" dans le Gard progresse de jour en jour pour les Législatives. Se défendant de toute opportunité, Eric Firoud se rangera derrière la décision. Quitte à se faire souffler sa place par un autre candidat sous les couleurs du PRG ?

Abdel Samari

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