NÎMES Un médecin frappé aux urgences du CHU : 1 an ferme
" J'étais devant le tribunal correctionnel la semaine dernière pour des agressions à l'hôpital, je reviens la semaine prochaine et j'ai encore aujourd'hui un dossier de violences au CHU. Le personnel des urgences est terrorisé. Il va falloir embaucher plus de vigiles que de soignants ou faire venir les CRS à l'hôpital", s'interroge et s'inquiète maître Christian Barnouin pour un médecin et des infirmiers des urgences de Carémeau ?
Ce jeudi après-midi, un homme d'une vingtaine d'années, à l'allure sportive, s'avance à la barre du tribunal correctionnel. Il est poursuivi pour des violences sur du personnel soignant. Le 19 janvier dernier, l'homme fait un malaise, sa compagne appelle les pompiers. Les secours emmènent le "malade" aux urgences du CHU. Analyses, contrôles, le personnel est au chevet du patient qui ne supporte plus d'attendre... le résultat des analyses. Un médecin décide d'intervenir et lui demande de se calmer et d'attendre encore un peu. En guise de remerciement, le praticien reçoit un direct sur le visage. 7 ou 8 salariés de l'hôpital sont mobilisés pour immobiliser l'agresseur qui pratique des sports de combats. "Je n'ai pas frappé le médecin, je l'ai poussé, déclare le prévenu. Je ne voulais pas partir, mais je désirais que l'on me donne mon pantalon car il y avait ma mère dans la chambre", complète le prévenu !
"C'est un dossier de la caricature des violences gratuites et de la bêtise humaine. On le prend en charge, on lui vient en aide et il agresse, affirme le vice-procureur Arnaud Massip qui réclame un an de prison ferme. "En plus, je suis surpris par son attitude à l'audience, il nous explique qu'il a juste bousculé le médecin", poursuit le représentant du parquet. Le tribunal va suivre les réquisitions et condamner le prévenu à 1 an ferme.
B.DLC