PRÉSIDENTIELLE Carole Delga atterrée par « le niveau des débats »
Hier à l’occasion de ses voeux à la presse, la présidente de la région Occitanie a vertement critiqué la campagne présidentielle avant de décliner ses actions pour l'année 2022.
Comme depuis le début de la pandémie, la socialiste Carole Delga a tenu une conférence de presse à distance, signe que cette crise sanitaire jouera les prolongations en 2022. La présidente d’Occitanie aimerait toutefois estampiller 2022 d’un autre sceau, plus optimiste, celui de « la souveraineté. » Elle explique : « Nous avons besoin de retrouver de la liberté, de la puissance pour mieux vivre. Nous allons continuer d’agir pour améliorer le pouvoir d’achat » des habitants de la grande région Occitanie.
Santé, économie et transition énergétique
L’une de ses actions phares concernera « l’embauche de 40 médecins et infirmiers. Il seront installés en juillet », révèle la présidente. Et d’indiquer : « L’accès aux soins et à un médecin généraliste est l’une des choses dont les gens me parlent le plus souvent ». Du côté de la transition énergétique, la Région entend développer l’écoconstruction pour faire en sorte que la rénovation et la construction des bâtiments « impactent moins l’environnement ». Côté économie, le fonds de 150 millions d'euros d'aide aux entreprises innovantes se verra abonder de 50 nouveaux millions d'euros.
L’année 2022 en Occitanie verra la création de la « fondation des bénévoles. » Carole Delga précise : « Nous lancerons un appel à candidatures entre mai et juin ». Des bénévoles qui « bénéficieront de facilités pour accéder à nos manifestation sportives et culturelles » en échange de leur implication dans la vie de la société. D'ailleurs, en parlant de société, la vision de Carole Delga sur les enjeux actuels de la présidentielle la laisse amère : « Je n’ai pas l’impression de faire partie de ce monde politique là… ».
« On est en train de dégouter les Français »
Soutien de la candidate PS Anne Hidalgo, Carole Delga a d'abord évoqué la polémique sur les propos du communiste Fabien Roussel, estimant que la gastronomie française était « un bon vin, une bonne viande, un bon fromage ». « Quand je vois les réactions, je me demande si ces gens vivent dans le monde réel ! C’est n’importe quoi ! », fustige-t-elle. Quant à Emmanuel Macron soucieux « d’emmerder » les non-vaccinés : « Un président n’a pas à employer des termes vulgaires. Il doit élever le débat et non exciter les bas instincts ! Sur le terrain, les gens nous parlent de leurs problèmes de fin de mois, de la hausse du plein d’essence ou de l’énergie. »
Quant à la division de la Gauche, Carole Delga ne désespère pas : « Forcément ça démotive. C’est terrible. Surtout que nous avons, au niveau local, fait de belles élections municipales, départementales et régionales. » Le présidente de l’Occitane l’assure : « À force, on est en train de dégouter les Français de la politique. Il va y avoir une vraie désaffection. Je suis très inquiète. Dernièrement, nous n’avons pas connu une élection avec plus de 50% de participation. C’est une catastrophe. Si les Français ne trouvent plus d’exutoire en politique, tôt ou tard ce sera dans le rue ». Et bonne année 2022 !
Coralie Mollaret
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