LE 7H50 de Jean-Paul Boré : "Le capitaine ce n'est pas forcément le meilleur joueur"
L'ancien candidat aux Municipales de 2014 Jean-Paul Boré veut compter en 2020. Pas forcément à la tête d'une liste indépendante mais dans le cadre d'un projet de rassemblement où l'association TPNA (Tous pour Nîmes et son agglomération), dont il est le porte-parole, pourrait mettre en avant ses idées et projets. Il nous en dit plus dans le 7h50.
Objectif Gard : Pourquoi avez-vous adhéré à La République en marche (LREM) ?
Jean-Paul Boré : J'ai adhéré en septembre 2016, sans aucune velléité électorale. Moi, je suis d'abord syndicaliste. Ce qui m'intéresse c'est de savoir comment je peux être utile.
Finalement, vous ne vous êtes pas investi au sein du mouvement...
Ma première réunion chez LREM s'est déroulée à l'occasion de la présentation des candidats David Tebib et Nicolas Cadène. Durant la réunion, on m'a interpellé et j'ai commencé mon intervention en demandant aux deux protagonistes pourquoi ils voulaient être candidat ? Je crois que ce qui compte, c'est le projet d'avenir pour la ville. Un projet de transition écologique, économique et sociale. Ce sont les piliers fondamentaux. Peu importe la couleur politique.
Qui pourrait être le candidat idéal pour Nîmes ?
Le capitaine ce n'est pas forcément le meilleur joueur. Cela doit être un chef d'équipe qui sait déléguer, fait participer tout le monde, dirige.
Jérôme Puech pourrait-il avoir ce profil ?
Il m'avait dit qu'il voulait s'associer avec TPNA, j'attend toujours. Il est venu à l'une de nos réunions et je participe à l'une des rencontres citoyennes qu'il organise. Chez TPNA, on va partout où on nous invite. Et une nouvelle fois, je propose la même chose : la mise en commun du projet. On peut être dans la co-construction. D'autant que j'ai dit clairement que je ne serai pas candidat. Nous souhaitons simplement, à notre place, avec la plus grande loyauté, être utiles pour les Nîmois.
TPNA depuis les élections de 2014 n'a pas fait fructifier son score encourageant. Pourquoi ?
Depuis juin 2018, j'ai lancé un appel à la construction d'un collectif transversal. Une alternative pour Nîmes avec des propositions de dates de rencontre. Personne n'a répondu. Tout le monde est dans la vieille politique de choisir d'abord un candidat avant le projet. Moi, il y a quelques jours j'étais à Fos-sur-Mer pour rencontrer la direction du port. Ça m'intéresse de savoir comment on peut ensuite s'approprier les bonnes idées pour reprendre en main par exemple la plateforme Oc'Via sur le territoire de Nîmes métropole. Par ailleurs, Nîmes est doté d'un formidable bassin d'emploi avec un aéroport, une autoroute, des gares dont un rail avec un contournement Nîmes-Montpellier. Il faut se mobiliser sur ces questions. Enfin, de façon concrète, je pense qu'il faut réfléchir pour la ville au développement d'un office de la tranquillité qui pourrait intervenir 24h sur 24 pour répondre aux attentes des citoyens, pour tout type de problèmes. Ainsi, ce service pourrait parfaitement orienté et prendre en charge les demandes des habitants.
Finalement, c'est quoi la recette pour remporter les Municipales en mars prochain ?
Vous savez, le maire, c'est celui qui a le plus de pouvoir sur son territoire après le président de la République. Pour l'emporter, il faut donc que le projet soit porté par un maximum de gens. Il faut une vraie adhésion aux idées. Mais il faut aussi de la complicité avec la préfecture, le Département, la Région. Le maire doit être en parfaite cohésion pour faire avancer son territoire.
Que fera Jean-Paul Boré en 2026 ?
J'aurais 70 ans et 2 000 trains de retard sur les loisirs, le sport, la pêche, la lecture. Je vais avoir beaucoup de choses à rattraper.
Propos recueillis par Abdel Samari