FAIT DU SOIR La 6ᵉ Brigade légère blindée déploie ses troupes dans les rues de Nîmes
Demain samedi, la 6ᵉ Brigade légère blindée (BLB) célèbre ses quarante ans dans les rues de Nîmes autour d’un colloque, de stands militaires, de déambulations musicales au son des fanfares militaires et d'une soirée dans les arènes.
Ce samedi 20 avril, après un colloque sur l'histoire militaire de Nîmes au Carré d'Art, la 6ᵉ Brigade légère blindée (BLB) célèbrera ses quarante ans en se déployant dans les rues de Nîmes. Stands militaires, déambulations musicales au son des fanfares militaires, la journée se conclura par une prise d’armes, un concert et des démonstrations militaires dans les arènes.
Nîmes, État-major
La 6ᵉ Brigade légère blindée (BLB) est une unité importante de l’armée de Terre qui comprend sept régiments basés dans le sud de la France et dont l’État-major est basé à Nîmes. Deux troupes de marine, le 1ᵉʳ régiment de spahis et quatre régiments de Légion. 7 000 hommes et femmes sous les ordres du général Seiler.
Le patron de la « 6 », Le général Valentin Seiler, est un coach de guerre. Son job, c’est de préparer la brigade à l’engagement opérationnel, former les militaires à la guerre. Par exemple, le 1ᵉʳ régiment étranger de génie de Laudun-l’Ardoise se prépare en ce moment, sur ses vedettes fluviales, à la sécurisation de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Ce militaire de 52 ans, diplômé de l’école de Saint-Cyr, a saisi l’occasion de l’anniversaire des 40 ans de la division pour présenter aux touristes et au public nîmois « la 6 », dont le commandement a toujours été situé à Nîmes. Un programme ambitieux qui verra les troupes investir les rues de la ville en démonstration, animées par les musiques de la Légion étrangère d’Aubagne, celle des troupes de marine de Paris et la fanfare des spahis.
Ascenseur social
Au sein de la « 6 », on apprend un métier, une spécialité : artillerie, maintenance, aventure, action, solidarité, esprit de corps, fraternité, exigence physique, intellectuelle et morale.
Le recrutement dans la Légion étrangère est aujourd’hui international. Des Argentins, des Brésiliens, des Népalais… « On ne leur demande jamais pourquoi ils s’engagent. Parfois pour eux, c’est une nouvelle chance, un nouveau départ. Nous enseignons un très haut niveau d’exigence, ils apprennent à agir dans la fatigue », indique le général Seiler, qui embauche au Smic, pour quelqu’un qui s’engage sans diplômes, mais promet des évolutions de salaires pouvant aller jusqu'à 3 000 euros net par mois en fin de carrière.
Le programme :
9h00 à 13h00 : colloque au carré d'Art sur l'histoire militaire de Nîmes.
10h00 à 18h00 : stands militaires sur l'esplanade Charles-de-Gaulle
15h00 à 18h00 : déambulations musicales de la Légion étrangère d’Aubagne, celle des troupes de marine de Paris et la fanfare des spahis.
19h30 à 22h20 : soirée aux arènes. Cérémonie, film, concert et démonstrations dynamiques.
La 6e Brigade légère blindée, fille de la cavalerie
Créée à Nîmes en 1984, la 6ᵉ division légère blindée faisait partie de la mise en place d’une force d’action rapide en parallèle avec les bataillons parachutistes. Une unité fulgurante, qui devait préparer des interventions amphibies, notamment en Afrique.
Elle est engagée dans tous les conflits auxquels l’armée de Terre prend part : Ex-Yougoslavie (Bosnie, Macédoine et Kosovo), Afrique occidentale et sub-saharienne (Côte d’Ivoire, Congo, Centrafrique), Afghanistan, Levant (Liban, Irak et Koweït), bande sahélo-saharienne (Mali, Niger, Burkina-Faso et Tchad) et sur le flanc est de l’Europe (Estonie et Roumanie).
Dans la filiation de la cavalerie et puis des divisions blindées, elle est désormais une brigade légère blindée. Sur roues comme jaguars et griffons, ou sur l’eau avec les vedettes.