GUERRE DES TWEETS. L'agression du militant nîmois Samuel Lafont n'aurait aucun lien avec le débat sur le mariage gay.
L'affaire continue d'électriser les réseaux sociaux… Samedi vers 6h40, le Nîmois et militant anti-mariage gay à l'origine du Camping pour Tous, Samuel Lafont, ainsi que l'un de ses amis, ont été dépouillés de leur téléphone et poignardés dans les couloirs d'une station de métro à Paris. C'est via un tweet, du principal agressé, que les amis et "followers" sont rapidement mis au courant.
Le jeune homme de 25 ans développera par la suite sur ses blessures...
Directement après ces publications, les tweettos n'ont pas tardé à réagir sur le réseau social…
Quand l'affaire prend une tournure politique
La déferlante de tweets est arrivée lorsque Christine Boutin, présidente du Parti Chrétien-Démocrate, a lié rapidement et erronément l'agression du Nîmois avec leur combat politique. Et d'évoquer plus tard "une guerre civile" entre les pros et antis mariage gay.
De quoi susciter la colère de multiples twettos, qualifiant la présidente "d'intégriste". Et de s'en prendre à la victime, Samuel Lafont. Les plus modérés ironisent, à l'image de Roger Smith : "A défaut d'être entré au bloc identitaire ( ça ne saurait tarder) @Samuel Lafont est entré au bloc opératoire". Plus haineux, Cyril tweet : "Samuel Lafont, qu'il ait été ou non agressé par des pros #MariagePourTous ne mérite que ce qu'il a semé (NDLR : Objectifgard vous épargne la suite du message)".
Un agression qui n'aurait rien de politique !
En ce qui concerne le fond de l'affaire, la police a interpellé trois agresseurs présumés de nationalité brésilienne, selon le Monde. Et ces derniers n'auraient aucune motivation politique. Toujours selon le quotidien national, les victimes ne portaient aucun signes reflétant leurs opinions politiques... Dans la nuit de samedi à dimanche,Les auditions étaient encore en cours.
Du côté de la santé du Nîmois, tout est rentré dans l'ordre.
Dans toute cette nébuleuse de tweets, l'affaire démontre une nouvelle fois l'importance de la parole politique et la prudence dans l'utilisation des réseaux sociaux, qui ne sont pas une zone de non droit. Twitter, à consommer donc avec modération !
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com